Tunisie – Gouvernement : Ennahdha a choisi Ali Laarayedh

Une source proche du mouvement Ennahdha a indiqué, ce vendredi 22 février 2013, dans une déclaration  à Mosaïque Fm, que l’actuel ministre de l’Intérieur Ali Larayedh  serait le candidat du parti pour présider le nouveau gouvernement.

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Il aurait obtenu plus de 50% des voix, à l’issue de la réunion du conseil de la Choura, annonce une des pages Facebook du mouvement Ennahdha.

Qui est Ali Laarayedh ?

Ali Laarayedh, ministre de l’Intérieur, est né le 15 août 1955 à Médenine.

Ingénieur principal de l’Ecole de la Marine Marchande de Tunis, M. Laarayedh a assuré des postes de leadership au sein du mouvement Ennahdha depuis le début des années 80 –alors que ce parti portait le nom de Mouvance de tendance islamique (MTI).

Il a été président du Conseil de la Choura du mouvement de 1982 à 1986 et président du bureau politique depuis le congrès de 1988 jusqu’à son arrestation en décembre 1990.

Condamné par le tribunal militaire à quinze ans de prison en 1992, il passe dix ans de sa peine à l’isolement.

Il a publié plusieurs articles dans le cadre de sa contribution au «Comité du 18 octobre pour les droits et les libertés», et donné des conférences dans des colloques politiques et des droits de l’Homme à l’étranger.

M. Ali Laarayedh est marié et père de trois enfants.

Quid de son bilan ?

La situation sécuritaire du pays est de plus en plus alarmante, surtout après l’assassinat de Chokri Belaid. Autant dire que son action en tant que ministre de l’Intérieur est jugée par la classe politique tunisienne –exception faite des Nahdhaouis- comme décevante.

Ce n’est pas sans rappeler l’existence des Ligues de protection de la révolution, accusées d’être derrière l’assassinat de Lotfi Naguedh, coordinateur du parti Nidaa Tounès à Tataouine; de la police salafiste –dont l’existence est niée par l’Intérieur-, qui fait des rondes nocturnes en l’absence des forces de sécurité; des djihadistes armés appartenant au réseau terroriste d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) impliqués dans les attaques de Kasserine et du site gazier à In Amenas en Algérie; de la police parallèle comme l’affirme Nawaat dans une enquête sur l’homme d’affaires Fathi Dammak, impliqué dans des affaires de trafics d’armes, de planification d’assassinat d’hommes politiques.

Ali Laarayedh est plusieurs fois appelé à la démission par les syndicats des forces de l’ordre à cause de l’absence d’instructions claires contre la mouvance salafiste et le manque de volonté politique de protéger les forces de l’ordre.

Compte tenu de tous ces manquements, on se demande pourquoi Ennahdha l’aurait choisi pour présider le nouveau gouvernement.

Rédaction Di

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