Assassinat Chokri Belaïd : Des organisations de la société civile appellent à faire prévaloir l’esprit national

Des organisations de la société civile condamnent dans des déclarations rendues publiques, jeudi, l’assassinat du militant politique et des droits de l’Homme, Chokri Belaid, mais appellent à éviter toutes sources de tension ou de discorde et à faire prévaloir l’esprit national.

Le Conseil national des libertés souligne que le martyr Chokri Belaid est victime d’un “lâche assassinat” perpétré devant sa maison, estimant que cet acte est survenu dans un climat dominé par la violence sans pouvoir dissuasif.

Pour sa part, le Comité supérieur des droits de l’Homme et des libertés fondamentales exhorte toutes les forces nationales à se mobiliser contre la violence et les tentatives de faire avorter le processus démocratique.

Le Conseil supérieur islamique qualifie, quant à lui, l’assassinat de Belaid d’acte “irresponsable” qui risque d’aggraver les tensions et de provoquer des réactions négatives. Il appelle à rejeter les dissensions et à faire prévaloir la chariaa islamique.

Les associations tunisiennes des imams de mosquée et des sciences théologiques appellent à dévoiler au plus vite les auteurs du crime et à les soumettre à la justice recommandant à la société tunisienne de faire prévaloir la sagesse dans l’intérêt du pays.

L’Ordre national des huissiers de justice estime que ce crime est une agression contre tous les Tunisiens appelant les composantes de la société civile à préserver le pays contre la spirale de la violence.

De son côté, l’Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement exprime son « indignation devant ce crime politique odieux », exprimant son adhésion à l’initiative de la société civile pour organiser une journée de grève générale et de deuil à la mémoire du défunt.

Le Front démocratique de libération de la Palestine souligne que l’assassinat de Chokri Belaid constitue une perte pour toutes les forces démocratiques de gauche éprises de paix et œuvrant en faveur de l’humanité. Il estime qu’il est inadmissible de passer sous silence ce crime odieux et de ne pas poursuivre ses commanditaires ou ceux qui ont incité à le commettre.

DI/TAP