Certains considèrent que la liberté d’expression devait être défendue de façon catégorique. Ils plaident en faveur d’une liberté illimitée. Pour eux, la liberté d’expression absolue ne doit pas être jamais mise en cause. D’autres pensent que la liberté d’expression devait subir des restrictions pour des raisons sécuritaires, pour protéger le droit des citoyens contre les insultes, la diffamation, les discriminations raciales et contre le blasphème (discours insultant à l’égard des religions).
La liberté d’expression est garantie par les déclarations universelles des droits de l’homme. Toutefois, dans de nombreux pays libres et démocrates, des lois interdisent et répriment le blasphème. Dans plusieurs États européens, des dispositions juridiques protègent la religion et les communautés religieuses. Le blasphème est inscrit même dans la constitution d’autres pays du monde. Même en France, pays natale de la laïcité, beaucoup de projets de loi ont été déposé, visant à interdire les propos et les actes injurieux contre toutes les religions. Par la suite la liberté connaît partout dans le monde des restrictions. On ne trouve jamais la liberté absolue. La Tunisie ne fait pas l’exception.
Lorsque Nessma a mis en cause l’authenticité du coran en mois de Ramadhan aucun tunisien n’est sorti pour protester. Les tunisiens n’ont pas même manifesté contre l’image obscure sur l’islam voulue être transmit par Nessma à travers la révolution iranienne. Seulement lorsque Dieu, en tant que symbole sacré de l’islam, a été caricaturé, les tunisiens se sont massivement exprimés. Ce film a choqué la majorité des tunisiens. Je trouve bizarre que vous vouliez réduire ce sujet en tant qu’une affaire nahdhaouiste et salafiste.
Article publié sur WMC Tribune