Les grèves sectorielles ont été observées lundi à l’initiative de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) à Sfax des secteurs comme la poste, les télécommunications, la culture, l’équipement et le transport. La grève décidée en signe de solidarité avec les syndicalistes arrêtés suite aux incidents survenus à l’hôpital universitaire Hédi Chaker à Sfax le 18 juillet dernier.
En revanche, plusieurs fonctionnaires dans des secteurs comme la poste, les télécommunications, l’équipement et le transport ont protesté contre les syndicalistes et les ont accusé d’avoir commis des dépassements pour les obliger à participer à la grève. Ils ont affirmé sur les ondes de radio Sfax qu’ils ont été empêcher d’exercer leurs fonctions accusant les syndicalistes d’avoir fermé les portes des administrations et formé des cordons pour les empêcher d’accéder à leurs postes de travail.
Par ailleurs, le journaliste de Radio Sfax, Mongi Akacha, a affirmé au correspondant de l’Agence TAP, avoir été agressé par des syndicalistes de la direction générale de l’équipement qui lui ont saisi son enregistreur et l’ont accusé de soutenir le gouvernement. De son côté, Samir Housseini, président du syndicat national des journalistes tunisiens de la section de Sfax, a dénoncé l’agression du journaliste Mongi Akacha appelant l’UGTT à s’expliquer sur ces dépassements.
Pour sa part, l’association «Justice et réhabilitation» a indiqué dans un communiqué signé par le président de son bureau à Sfax Mohamed Hamza que l’un de ses membres a été agressé par les syndicalistes signalant que l’association portera plainte contre les agresseurs.
L’association a dénoncé ces agressions et a appelé toutes les composantes de la société civile notamment les associations des droits de l’homme à lutter contre toutes formes de violence. Elle a aussi fait remarquer qu’un autre journaliste a été agressé devant le bureau de la poste à Bab Bhar à Sfax.
Par ailleurs, des sites électroniques ont fait part d’un blocage de la route de Mahdia où des syndicalistes ont empêché les chauffeurs de bus d’exercer leurs fonctions. Un des agents de la société régionale de transport a dénoncé ces attitudes soulignant que «le nombre des employés en grève est largement inférieur à celui des personnes qui veulent travailler et pourtant les activités de l’entreprise ont été paralysées».
Malgré plusieurs tentatives, le correspondant de l’agence TAP n’a pas pu contacter les responsables régionaux de l’UGTT pour avoir leur point de vue.