La femme tunisienne est menacée, oppressée, brimée…, déclare Alia Baccar Bournaz

Professeur émérite Université La Manouba, Alia Baccar Bournaz est officier des palmes académiques et vient de publier un livre retraçant la vie de Rafiâ Bornaz, une militante du mouvement d’indépendance tunisien aux éditions Nirvana. Entretien avec l’auteur pour en savoir plus sur un destin hors du commun mais aussi pour faire le point sur la situation des femmes dans une Tunisie qui se cherche et se construit.

WMC : Un nom, une femme, une Tunisienne hors du commun?

Alia Baccar Bournaz: Rafiâ Bornaz étant la cousine de mon père, a manifesté le souhait, l’hiver 2010, que je transcrive son témoignage. J’ai accepté par devoir de mémoire, et par amour de la recherche. D’autant plus que ce récit de vie valait la peine d’être révélé.

Rien ne destinait Rafiâ Bornaz, issue d’une famille tunisoise traditionnelle, fillette insouciante et élève modèle, à devenir une militante tenace dans la libération de son pays de la domination coloniale. Née à Tunis en 1922 et décédée en septembre 2010, elle a commencé la lutte dès 1938 en participant et en organisant des manifestations de soutien aux leaders du Mouvement national. Puis elle a pris part à la lutte armée de libération tout en collectant des fonds et en épaulant l’action clandestine des combattants. Devenue membre du mouvement «Yad al Mouquaouama», elle a été arrêtée puis condamnée par un tribunal militaire français à deux ans de prison.

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