Tunisie – Libye : Des obus sur la ville de Dhehiba

Un obus hawn est tombé, dimanche après-midi, à proximité d'une habitation située à 2kms et demi du centre ville de Dhiba, a déclaré une source sécuritaire de haut niveau, jointe par téléphone par le correspondant de l'Agence TAP à Tataouine.

La même source, qui n'a pas précisé si cette chute d'obus a fait des dégâts humains ou matériels, a indiqué qu'il n'a pas été possible d'identifier l'origine du tir d'obus.

Les accrochages entre les révolutionnaires et les brigades pro-Kaddafi se déroulent sur la route ''mrabeh'' reliant wazen à Ghzaya, une zone montagneuse située à 6 ou 7 km à l'Est de la frontière Tuniso-libyenne, a expliqué la source sécuritaire.

Le poste-frontalier de Dhiba a enregistré, dimanche après-midi, une baisse du rythme de passage des voitures libyennes vers le territoire tunisien en raison des accrochages qui se déroulaient à proximité du poste-frontalier.

28-04-2001: La Tunisie appelle les autorités libyennes au respect de son intégrité territoriale (Affaires étrangères)

ImageTUNIS, 28 avr 2011 (TAP) – La Tunisie a exprimé, jeudi soir, "sa grande préoccupation" suite "à la dangereuse escalade militaire" enregistrée à Wazen, localité proche du point de passage de Dhiba, sur les frontières tuniso-libyennes.

Le ministère des Affaires étrangères considère les tirs en direction d'une zone peuplée sur le territoire tunisien comme "une violation de l'intégrité du territoire tunisien et une atteinte à la sécurité des habitants de cette région".

En raison de la gravité de ces actes, les autorités tunisiennes ont protesté auprès des autorités libyennes faisant part de "leur profonde préoccupation", a-t-on indiqué de même source.

La Tunisie demande aux autorités libyennes de prendre "des mesures immédiates" pour mettre fin à ces violations, de respecter l'intégrité du territoire tunisien et de veiller à ce que les forces armées placées sous son autorité s'abstiennent de tout acte mettant en danger les habitants et les installations sur le territoire tunisien, précise le ministère.

27-04-2011: Arrivée de 5 mille nouveaux réfugiés libyens à Dhiba

Cinq mille nouveaux réfugiés libyens ont traversé, mardi, le poste-frontalier de Dhiba (gouvernorat de Tataouine) fuyant les violents accrochages enregistrés, hier, dans plusieurs villes de la région de Jebel Ouest en Libye, a appris mercredi la correspondante de l'Agence TAP à Tataouine.

De nouvelles extensions ont été réalisées au camp de Remada pour accueillir les familles de réfugiés libyens afin de faire face aux difficultés d'hébergement qui se posent dans les camps de Dhiba, Remada et Tataouine, a indiqué le chargé de l'information au Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) Firas Kayel.

Le camp de Remada, qui accueille actuellement près de mille réfugiés, pourrait être agrandi pour recevoir près de dix mille nouveaux réfugiés si la situation l'exigeait, a-t-on précisé auprès du HCR.

Des aides seront distribuées à partir de jeudi aux réfugiés libyens résidant chez des familles tunisiennes. Cette action vient consolider les initiatives du Programme Alimentaire Mondial, du Programme d'aide musulmane et d'autres associations locales.

26-04-2011: Craintes d'une possible confrontation militaire entre Libyens autour du point de passage Dhiba-Wazen

Le flux des déplacés libyens s'accentue au point de passage Dhiba-Wazen, en dépit de la réussite des rebelles à occuper cette zone, du côté libyen.
Dans ce cadre, 200 citoyens libyens ont traversé, au cours des dernières 24 heures, ce point de passage, en direction de la Tunisie. Ils ont été accueillis chez des familles tunisiennes.

Des camions se sont, d'autre part, approvisionnés en produits de première nécessité et en médicaments, avant de regagner le territoire libyen.

Un témoin oculaire de la localité de Dhiba a indiqué, dans une communication téléphonique avec le correspondant de l'Agence TAP, que les derniers jours ont été marqués par la fuite de plus de 3000 citoyens libyens, originaires de Wazen, située à 3 km seulement du point de passage frontalier de Dhiba, qui sont entrés en territoire tunisien avec de grands troupeaux d'ovins et de bovins.

Il a ajouté que ces citoyens libyens se sont installés dans des grottes de montagne et sur des terres qui leurs appartiennent depuis de longues décennies des deux côtés de la frontière et qu'ils visitent en permanence, grâce à des autorisations légales.

Ces personnes, dont des femmes et des enfants, souffrent d'une situation très difficile. Un sentiment d'inquiétude règne dans la localité, avec la crainte du renouvellement des opérations militaires entre les deux parties en conflit, du côté libyen de la zone frontalière.

De plus, l'augmentation du nombre des citoyens libyens résidant dans plusieurs localités du gouvernorat de Tataouine, et leur appartenance aux deux parties en conflit en Libye, animent d'autres craintes, en particulier la possibilité de heurts entre eux.

D'autre part, les différentes structures de la société civile de la région, les habitants et les instances de secours internationales, continuent de fournir d'énormes efforts pour répondre aux besoins des réfugiés résidant dans les camps et surtout chez les familles tunisiennes.

De nombreuses organisations de jeunesse et de bienfaisance ont organisé des campagnes pour la collecte de dons, en vue de satisfaire une partie des besoins fondamentaux des expatriés et de les distribuer aux familles tunisiennes qui accueillent des citoyens libyens.

Un témoin oculaire a adressé un appel au secours pour soutenir les efforts locaux et régionaux dans le gouvernorat de Tataouine afin de garantir les besoins de première nécessité des réfugiés.

Sur un autre plan, une source sécuritaire de haut niveau a indiqué au correspondant de l'Agence TAP dans la région que les gardes-frontières et l'armée nationale ont pris en considération la possibilité d'une confrontation armée du côté libyen de la zone frontalière, indiquant que la vigilance est de rigueur pour faire face à cette situation