Etat des lieux de la carte scolaire tunisienne

Dans le cadre de la journée d’étude nationale autour de la réalité et la refonte de la carte scolaire, la direction générale des études et de la planification au sein du ministère de l’éducation a présenté une étude dressant un état des lieux de la carte scolaire tunisienne actuelle en présentant les recommandations nécessaires à l’amélioration de l’enseignement primaire.

Selon l’étude du ministère, la carte scolaire se caractérise par sa disparité et des normes inchangées depuis les années 80.

Le cycle préparatoire concerne: – 2082 écoles dont 1248 écoles se situent dans un environnement non municipal dont 12 écoles présentent des groupes de moins de 5 enfants avec un coût moyen annuel par enfant de 5581 dinars, 170 écoles avec des groupes de un à 10 enfants avec un coût de 2318 dinars.

– la moyenne nationale d’un groupe d’une école préparatoire est de 19,7 élèves avec un coût annuel de 1017 dinars par enfant. Selon la même étude, au cours des années 1990-2015, le coût d’un élève a augmenté 6 fois, soit de 162,6 dinars en 1990 à 1189,6 dinars en 2015.

Le nombre des écoles allégées est de 563 dont 61 écoles regroupant moins de 10 élèves par école. Les gouvernorats du Kef, Siliana, Sidi Bouzid, Kasserine, Gafsa, Médenine, Tataouine et Jendouba regroupent 40% des écoles primaires ayant moins de 50 élèves.

L’étude montre aussi une augmentation du taux des écoles fonctionnant avec le système de la classe à sections. Ainsi en 1985, le taux des écoles est de 8,7% contre 14,2% en 2015, avec environ 647 écoles avec le système de la classe à section répartis dans toute les régions de la République.

Le nombre des écoles surchargées où la moyenne des élèves dépasse 25 élèves par classe est de 935 écoles. Les gouvernorats concernés par la surcharge sont Nabeul, Sousse, Monastir, Ben Arous, Ariana, Sfax 1 et 2, Bizerte, Mahdia, Tunis 1 et 2.

Afin de faire face à ces disparités, le ministère de l’éducation préconise le regroupement des élèves et l’amélioration des services scolaires dans les régions intérieures ainsi qu’une meilleure gestion du milieu pédagogique dans les régions surchargées avec l’adoption d’une moyenne de 25 élèves par classe.