Le directeur de la chaîne de télévision privée “First TV”, Kais Mabrouk a affirmé, lundi, que le Ministère des affaires étrangères aurait demandé à des responsables de la chaîne de “garder le silence” dans l’affaire des deux journalistes tunisiens disparus en Libye Sofiène Chourabi et Nédhir Ktari.
Lors d’une table ronde organisée lundi par First TV sous le thème “Journalisme d’investigation dans les zones de conflit”, Mabrouk a dénoncé le manque de coordination entre les autorités tunisiennes et la chaîne au sujet de l’affaire des deux journalistes tunisiens.
“Chourabi et Ktari se sont rendus en Libye pour accomplir un travail journalistique et dévoiler la vérité à l’opinion publique dans le cadre d’une émission d’investigation “Doussiat” (dossiers).
“La chaîne n’a ménagé aucun effort pour révéler les détails de l’affaire, en coordination avec le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), l’association Reporters Sans Frontières (RSF), l’Institut arabe des droits de l’Homme, la cellule de crise créée par le gouvernement ainsi que d’autres intervenants dans les négociations pour connaître la vérité sur le sort des deux journalistes”, a souligné M. Mabrouk.
“Le ministère des Affaires étrangères n’a fourni aucune information claire à ce sujet”, a-t-il encore dit.
De son côté, Yasmine Kacha du bureau de Tunis de Reporters Sans Frontières a indiqué que son organisation a assuré un suivi continu de l’affaire des deux journalistes tunisiens depuis leur enlèvement par des milices libyennes à Ajdabia, estimant que les déclarations des autorités tunisiennes “n’étaient pas claires”.
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