Tunisie : L’innovation pédagogique, une affaire de conviction

Le directeur général du Centre national de l’innovation pédagogique et de recherches en éducation (CNIPRE), Mehrez Drissi, a souligné, lors d’une journée d’étude sur l’innovation pédagogique et la réforme du système éducatif, tenue jeudi au siège dudit centre, que la réforme du système éducatif nécessite l’adoption d’une approche participative impliquant toutes les forces sociales.

Lors de cette journée d’étude, organisée à l’initiative du CNIPRE, Mehrez Drissi a appelé à revenir sur les décisions et les lois arbitraires qui ne prennent pas en compte la réalité de l’éducation en Tunisie. Selon lui, le redressement du système éducatif doit associer les parents, le corps enseignant mais également la société civile qui joue un rôle clé dans l’évaluation des projets de réformes.

Dans la même optique, Raoudha Ben Othman, professeure universitaire, a défendu l’idée selon laquelle l’Etat doit muter d’une autorité de tutelle à une autorité de soutien, dont le rôle consiste à valoriser l’innovation à l’échelle nationale et régionale et à appuyer les nouvelles approches qui émanent de la société civile.

De son côté, Mustapha Cheikh Zawali, conseiller en orientation scolaire et universitaire, a affirmé que l’innovation pédagogique est avant tout une affaire de conviction.

Elle doit émaner de la volonté de l’enseignant, principal acteur du système éducatif. “Ainsi, il est du devoir des autorités, d’encourager les enseignants et de leur offrir des conditions de travail favorables”, a-t-il dit. Il convient de souligner que le dialogue national sur la réforme du système éducatif sera lancé le 23 avril 2015 au palais des congrès à Tunis.