Tunisie : L’UGTT veut récupérer ses archives

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a réitéré, lundi, sa revendication de mettre au grand jour toute la vérité sur les évènements du 26 janvier 1978, de rendre justice aux victimes de ces incidents et de demander des comptes à ceux qui étaient à l’origine de la souffrance de milliers de familles.

Dans une déclaration rendue publique à l’occasion du 37e anniversaire des évènements du 26 janvier 1978, l’UGTT a également, renouvelé son appel en faveur de la restitution des archives saisies par les autorités au cours des crises de 1978 et de 1985, appelant les militants qui détiennent une partie de cette mémoire à la confier à l’UGTT dans la perspective de sauvegarder la mémoire collective syndicale et nationale.

« Il est temps de faire justice, sans laquelle il ne peut y avoir de réconciliation », lit-on dans la déclaration.

Plusieurs Tunisiens, syndicalistes et travailleurs étaient tombées en martyrs et plusieurs autres avaient été blessés, traduits en justice, licenciés, torturés ou emprisonnés, à la suite de la grève générale décrétée, le 26 janvier 1978, par la Centrale syndicale. Communément connue sous le nom « jeudi noir », cette journée a été marquée par des manifestations et des émeutes régionales entre contestataires et policiers qui ont coûté la vie de plusieurs martyrs.