Plusieurs cadres de l’organisation tunisienne du travail (OTT) ont entamé mercredi une grève de la faim et un sit-in ouvert au siège central de l’organisation dans la capitale ainsi que dans son siège local à Djerba, a déclaré le secrétaire général de l’OTT, Lassaad Abid.
“Ce mouvement de protestation pourra s’élargir aux autres bureaux régionaux et locaux”, a prévenu Lassaad Abid, lors d’une conférence de presse tenue à cette occasion, précisant qu’il a informé les autorités concernées et les organisations syndicales nationales et internationale de ce mouvement. Selon Abid, le durcissement de ce mouvement est justifié par l’échec de toutes négociations avec le gouvernement Mehdi Jomâa, qui poursuit, selon lui, “une politique d’exclusion à l’égard de l’organisation”.
Les revendications de l’OTT portent, essentiellement, sur l’application de la circulaire 35 du 27 janvier 2014, relative au prélèvement à la source des cotisations au profit de toutes les organisations syndicales, l’application de l’article 35 de la constitution tunisienne sur le pluralisme syndical et le principe de neutralité de l’administration tunisienne à l’égard des organisations syndicales, outre le respect des libertés publiques et la non immixtion dans les activités des associations et des organisations.
L’OTT exige, également, le payement de ses avoirs et la révision de la loi de la mise en disponibilité avec son élargissement au profit de ses cadres.
Sur un autre plan, Lassaad Abid a estimé que l’administration tunisienne n’est pas “neutre”, mentionnant, en ce sens, les entraves auxquelles fait face l’action syndicale de l’OTT dans plusieurs entreprises en raison, selon lui, “des instructions pour boycotter l’organisation”.