Chronique : Smiley à la Erdogan…

Chaque fois que je fais la gueule, surtout les fins de mois, mon patron me fait la même observation depuis quelques temps. C’est bien fait pour ta gueule, je t’envoie comme correspondante permanente à ANKARA, et comme prime, je t’offre la tenue de service idoine, comme ça dans la rue personne ne te reconnaîtra!

Dépitée, je retourne vaquer à mes occupations et pleure en silence sur ces nouveaux responsables politiques qui, du nord au sud, et de l’est à l’ouest, n’ont rien à faire d’autre que de s’occuper des problèmes de fond de leur pays:

– FRANCOIS HOLLANDE aurait mieux fait de s’occuper de son pays en berne au lieu de ses drapeaux;

– le pauvre NETANAYAU, déstabilisé lui et sa puissante TSAHAL par quelques tunnels qui mettent en danger un pays qui n’existe que par la volonté des autres -je plains les petits nés dans ce pays qu’on initie à la haine dès leur jeune âge;

– et enfin, notre cher spécialiste en erdoganeries qui n’a rien de mieux que de demander aux femmes de ne plus sourire.

EVIDEMENT je ne vous parle pas de l’inexistant qui revient quand même à 50 millions de dollars par an.

Mais en pleurant en silence, cela ne m’empêche pas de penser à cette merveille de VERLAINE, reprise et corrigée par mes soins:

Il pleut des cordes dans mon cœur qui bat comme quatre

Comme il pleut des obus sur GAZA l’opiniâtre

Quelle est donc cette langueur et je m’attends au pire

Qui pénètre comme une balle dans mon cœur qui a perdu son sourire

O sourire ! symbole du bonheur, ils veulent te remplacer par des larmes et encore pire.

Décision sans raison de gens qui peuvent s’imposer par la peur

Utiliser notre religion de tolérance à des fins qui m’écœurent

Le pouvoir et uniquement le pouvoir c’est ce à quoi ils pensent jour et nuit

Moi je garderai le sourire malgré tout même si mon cœur s’ennuie

Interdire aux femmes de sourire, c’est comme interdire au soleil de nous illuminer

Interdire aux femmes de montrer leur joie et leur bonheur et de faire grise mine

Interdire aux femmes d’être et de paraître, c’est du délire

Mr ERDOGAN, sachez qu’il est interdit d’interdire.