Mehdi Jomaa : La Tunisie peut avoir beaucoup d’atouts de son côté pour réussir

Intervenant mercredi au terme du débat général à l’Assemblée nationale constituante sur le projet de loi des finances complémentaire, le président du gouvernement provisoire Mehdi Jomaa a affirmé que “la Tunisie peut mettre tous les atouts de son côté pour réussir, à commencer par la discipline au travail, le sens du sacrifice et la persévérance”.

“C’est parce que la mise en place d’un nouveau schéma de développement demande plus de temps que le gouvernement a été amené à se focaliser sur les priorités de l’étape présente”, a-t-il ajouté. Selon lui, le schéma de développement appliqué par la Tunisie au cours des années passées “n’a pas permis de créer les postes d’emploi escomptés et a donc conduit le pays à compter sur l’endettement pour couvrir les dépenses, avec dorénavant le risque, si la situation persiste, de devoir emprunter pour rembourser la dette”.

Mehdi Jomaa a indiqué, dans le même ordre d’idées, que les principales priorités de son gouvernement consistent à arriver aux élections et à combattre le terrorisme, faisant état du doublement des budgets respectifs des ministères de l’Intérieur et de la Défense.

“Le gouvernement a demandé aux ministères de discipliner leurs dépenses hormis ceux de la Défense et de l’Intérieur et le recrutement de 500 gardes nationaux”, a-t-il encore dit.

Jomaa a indiqué d’autre part que des démarches avaient été entreprises auprès de pays frères et amis, ayant abouti à l’ouverture de lignes de crédit, dont certaines déja opérationnelles, au titre du soutien financier à la lutte contre le terrorisme. “Le problème, a-t-il encore déclaré, n’est cependant pas d’ordre financier, en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, mais a plutôt trait au facteur temps qui constitue le principal obstacle à l’acquisition du matériel et équipements de lutte contre ce fléau”, du fait des délais inévitables de pourparlers avec les pays fournisseurs et aussi des délais de livraison.

Mehdi Jomaa a justifié la baisse du budget de développement par “la nécessaire adaptation à la capacité de réalisation des projets de développement”, estimant qu’il est “plus indiqué d’affecter des financements prioritairement aux projets rentables et réalisables, contrairement à ce qui se faisait au cours des années passées”.

Jomma a, d’autre part, demandé aux députés de maintenir la question de l’énergie éloignée des querelles et frictions politiques et de donner rapidement le feu vert à l’octroi d’un certain nombre de concessions de prospection et d’extraction d’hydrocarbures, précisant que la production pétrolière est tombée de 70 à 58.000/barils/jour.