Le pôle de l’économie de santé, mis en place, récemment, au ministère de la santé, a tenu, mercredi, sa première réunion sous la présidence du ministre de la santé, Mohamed Salah Ben en présence des représentants de la Présidence du gouvernement, du ministère du commerce et de l’artisanat, du ministère du affaires sociales, ainsi que des cadres de l’INS (Institut National de la Statistique) et de la CNAM (Caisse nationale d’assurance maladie).
Dans un communiqué parvenu à la TAP, le ministre de la santé a souligné, à cette occasion, que l’objectif de cette structure est de fédérer les différents acteurs, à promouvoir la recherche en économie de la santé et à rendre les résultats des recherches plus disponibles et plus assimilables pour leur utilisation par les décideurs politiques.
Il a fait part de la volonté de promouvoir l’utilisation des rapports et des études dans le domaine de l’économie de la santé par les pouvoirs publics comme outil d’aide à la décision. Il est noter qu’en Tunisie, comme dans nombre de pays, les dépenses de santé sont en progression continue.
Les tendances sociales et technologiques (augmentation des attentes et innovations technologiques dans le domaine de la santé), démographiques (vieillissement de la population) et épidémiologique (prépondérance des maladies chroniques) se traduisent par une demande accrue pour les services de santé et ont pour conséquence une augmentation des coûts de soins.
Parallèlement, les contraintes macroéconomiques et budgétaires limitent l’intervention des pouvoirs publics à affecter des sommes plus importantes aux domaines sociaux, dont la santé. Ces deux effets combinés représentent un défi majeur pour la pérennisation du système de protection sociale.
Il s’avère, donc, primordial de s’assurer de la meilleure utilisation possible des ressources disponibles pour en maximiser l’impact en matière de santé publique.
En réponse à la fragmentation et à la faible utilisation d’analyses économiques dans le domaine de la santé, le pôle d’économie de la santé est composé, notamment, de décideurs en matière de politique de santé, d’allocation de ressources, de modalités de paiement des prestataires, d’assurance maladie ainsi que de représentants d’institutions responsables de la génération de données relatives, par exemple, aux besoins sanitaires, à l’utilisation des services, à leur coût, etc.
Ils identifieront ensemble des axes de recherche prioritaires en matière d’économie de la santé. En partenariat également avec les instituts de recherche, le pôle mettra à la disposition des décideurs politiques les données probantes de nature à optimiser la gestion et l’organisation du secteur des services de santé en Tunisie.
Ces services se doivent d’être de qualité supérieure, accessibles, et à un prix abordable.