Tunisie : Propositions d’Al-Joumhouri pour combattre le terrorisme

Le président de la haute instance politique du parti Al-Joumhouri Ahmed Nejib Chebbi a présenté vendredi, lors d’une conférence de presse à Tunis, un ensemble de propositions destinées, selon lui, à mieux combattre le terrorisme, à la suite de la récente attaque perpétrée près de Jendouba.

Il a demandé à la présidence du gouvernement de « voir comment de telles propositions pourraient se concrétiser dans le cadre d’une stratégie nationale de lutte contre le fléau du terrorisme ».

Ces propositions consistent, selon Chebbi, en la mise en place d’un Conseil transitoire de sécurité nationale, d’un Fonds national de lutte contre le terrorisme et d’une agence de renseignements commune (armée, police et garde nationale).

Il s’agit en outre de la promulgation d’une loi spécialement destinée à assurer la prise en charge des familles des membres des forces de l’ordre, militaires et civils tombés en martyrs dans des opérations terroristes. Toutes les franges de la société tunisienne sont concernées par le terrorisme, a soutenu Chebbi, constatant que ce fléau est resté « un point d’interrogation, même pour les élites politiques ».

Il a également déploré le « grave déficit » en matériel, en logistique sécuritaire et en potentiel de renseignement. Pour ce qui est de la création d’un Fonds national pour la lutte contre le terrorisme, le dirigeant d’Al-Joumhouri a expliqué que les ressources d’un tel fonds proviendraient des donations volontaires des citoyens et d’une taxation (à un taux très faible) des transactions bancaires et d’assurances.

Il aussi indiqué que l’agence nationale de renseignements envisagée serait mise à la disposition de toutes les unités en charge de la lutte anti-terroriste et des activités d’espionnage. S’agissant de la loi sur la prise en charge des familles des victimes du terrorisme, Chebbi a expliqué qu’elle concernerait les domaines de la scolarité, de la formation professionnelle et de l’emploi et devrait profiter aux enfants des victimes parmi les membres de la sécurité et de l’armée jusqu’à l’âge de 21 ans.