Grève : Le ministère n’a pas coupé les canaux de dialogue avec le syndicat de la poste et des télécommunications

En_grèveLe chef de cabinet du ministre des technologies de la communication, Mongi Thamer a déclaré que le département n’a pas coupé les canaux de dialogue avec le syndicat de la poste et des télécommunications relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) afin de parvenir à un accord consensuel.

Joint au téléphone par la TAP, Thameur a affirmé que la cession de certains services postaux au secteur privé, principal motif de la grève du personnel de la poste tunisienne prévue les 26, 27 et 28 juin courant, est dénué de tout fondement, affirmant que la privatisation est une ligne rouge à ne pas franchir.

Il a ajouté que le ministère a poursuivi en justice les sociétés contrevenantes, faisant remarquer que le fait de prétendre que des autorisations ont été accordées à des opérateurs privés sont de pures allégations mensongères.

Il a critiqué le choix de la date de la grève qui coïncide avec le paiement des pensions de 400 mille retraités et qui se poursuivra jusqu’au week-end, portant ainsi à cinq le nombre des journées chômées.

“Si la grève est une forme légitime de protestation, le prélèvement sur les salaires des grévistes des jours non travaillés est une procédure légale qui doit être appliquée car il faut bien respecter la loi”, a déclaré le responsable. L’activité de certains bureaux de la poste tunisienne a été perturbée, lundi, en raison des sit-in observés par leurs employés.

Les protestations ont été suivies d’un arrêt de travail dans certains bureaux de poste. De son côté, Mohamed Mongi M’barek, SG du syndicat de la poste et des télécommunications a déclaré à la TAP que le gouvernement est responsable de la perturbation, lundi, de l’activité des bureaux de poste en procédant au prélèvement des journées de grève observée les 29 et 30 mai dernier, sur les salaires des employés, estimant que cette mesure est une atteinte à l’action syndicale. Il a fait savoir qu’une correspondance a été envoyée au gouvernement pour le solliciter de ne pas retenir sur les salaires des agents, les jours non travaillés.

Cependant les employés de la poste ont constaté, lundi, que leurs salaires ont été réduits, suite au prélèvement de ces journées de grève. Emportés par la colère plusieurs d’entre eux ont quitté leur postes de travail, a expliqué le responsable syndical.

M’barek a ajouté qu’une séance de négociation aura lieu avec le ministère de tutelle avant la grève prévue pour les 26, 27 et 28 juin 2013.

Il a formé l’espoir de voir les autorités de tutelle satisfaire les revendications des agents de la poste qui rejettent la cession des services postaux au secteur privé, et réclament le recrutement de 500 agents, l’attribution d’une prime de rendement permanente et l’application des conventions conclues depuis 2008 avec les autorités de tutelle.