La révolution tunisienne va-t-elle initier une realpolitik arabe?

Est-il plausible et possible que les pays arabes arrivent à adopter une position commune sans tomber dans le piège de l’unionisme et sans buter sur le problème du leadership? L’Organisation de l’Unité arabe peut-elle jouer ce rôle? Peut-on espérer aller vers l’intégration économique et enfin une diplomatie commune, à la faveur du printemps arabe?

Les pays arabes ont longtemps été victimes de l’unionisme. Chaque fois qu’ils ont cherché à adopter une attitude commune, ils ont buté sur le préalable de la fusion. Et souvent leurs tentatives de rapprochement ont échoué. On voit partout ailleurs, au sein de grands ensembles géoéconomiques, tels le Mercosur ou l’Asean, des pays s’entendre, sur des positions communes sans aller jusqu’à unifier, obligatoirement, leur pays.

La dynamique du printemps arabe a mis à jour les plaies réelles et durables de notre espace géographique: la soif de démocratie et l’appel de développement. Pouvons-nous espérer voir se forger une démarche commune, concrète et pragmatique, sans réveiller nos vieux démons de l’unionisme, lesquels relèvent d’une obsession quasi maladive et d’une culture de l’inefficacité?

Un marché arabe commun et pourquoi pas une «EXIMBANK» arabe

A moins de se réfugier dans la cécité mais les pays arabes, malgré le dénominateur commun de l’identité, c’est-à-dire la communauté de langue et de religion, ont eu suffisamment d’échecs pour abandonner momentanément l’idée du destin commun. Les nationalismes sont là et ils empêchent cette confusion, irréaliste de la destinée unique. Peuvent-ils, en revanche, avoir une communauté d’intérêts. La plupart sont en mal de développement. Cela suffit à constituer une plateforme d’entente économique.

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