Environ trois mille personnes, en grande majorité des partisans du mouvement Ennahdha et des salafistes se sont rassemblés, vendredi, devant le siège de la télévision tunisienne, appelant à “l’objectivité et la neutralité” dans le traitement de l’information.
Les forces de la sécurité et de l’armée ont renforcé leur présence devant le siège de la télévision nationale par crainte de débordements qui n’ont pas eu lieu. La manifestation s’est déroulée dans l’ordre et le calme en dépit d’une ambiance d’exaltation marquée par des slogans et des discours prononcés par les organisateurs de la manifestation qui ont utilisé des hauts-parleurs installés devant l’entrée de l’établissement de la Télévision.
Les intervenants à la tribune ont dénoncé “la partialité des journalistes” travaillant au sein de la télévision. Des tracts ont été distribués aux manifestants dans lequel ils accusent les médias de “prendre partie” contre le gouvernement et les “forces islamiques”.
Les “médias tunisiens ont contribué à l’entrave à l’économie tunisienne et à la fuite des investisseurs” en gonflant les aspects négatifs de la situation après la révolution. Le professeur universitaire en sociologie, Jaber Gafsi qui participe à la manifestation a souligné “la nécessité pour les médias de faire preuve de compréhension quant à la spécificité de la situation et redonnent confiance en l’avenir et dans les institutions élues”.
La manifestation qui a débuté après la prière du vendredi a été marquée à ses débuts par des slogans violents et hostiles aux journalistes mais les organisateurs sont intervenus pour calmer les esprits et atténuer le ton des slogans.
