Le ministère de l’Intérieur turc a annoncé, ce dimanche, la suspension d’Ekrem İmamoğlu de ses fonctions de maire d’Istanbul, à la suite d’une décision de justice le condamnant à une peine de prison dans le cadre d’une enquête pour corruption.
Selon le communiqué officiel, İmamoğlu fait face à plusieurs accusations, notamment l’enregistrement illégal de données personnelles, la réception de pots-de-vin et la manipulation d’appels d’offres publics. Conformément à l’article 127 de la Constitution turque et à l’article 47 de la loi sur les municipalités, cette suspension a été décidée à titre provisoire. En réaction à cette mesure, des manifestations massives ont éclaté dans plusieurs villes du pays, exprimant un profond mécontentement face à cette décision perçue comme une manœuvre politique. Par ailleurs, le conseil municipal d’Istanbul, dominé par le Parti républicain du peuple (CHP), devra élire un maire intérimaire dans les prochains jours.