Le Conseil d’État français a tranché en faveur de l’interdiction de l’abaya à l’école, rejetant ainsi la requête en référé-liberté déposée par l’association “Action Droits des Musulmans (ADM)”. Cette décision a été rendue publique, confirmant la position du ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, qui avait pris cette mesure juste avant la rentrée scolaire.
L’association ADM avait engagé une procédure d’urgence pour demander la suspension de cette interdiction, arguant qu’elle portait atteinte aux droits de l’enfant, en particulier ceux des enfants présumés musulmans, et créait un risque de profilage ethnique au sein de l’école.
Dans sa décision, le Conseil d’État estime que cette interdiction “ne porte pas une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale”. Il souligne également que le port de l’abaya et du qamis au sein des établissements scolaires s’inscrit dans une démarche d’affirmation religieuse, comme en témoignent les échanges entre élèves.
Depuis la rentrée scolaire, les élèves vêtus d’abayas ou de qamis se voient refuser l’accès à leurs salles de classe. Cette interdiction, soutenue par le gouvernement, a toutefois suscité de vives critiques à gauche.
Cette décision du Conseil d’État souligne les débats sensibles autour de la laïcité et de la liberté religieuse en France, ainsi que les tensions persistantes concernant l’expression religieuse dans les écoles publiques. Elle intervient également dans un contexte de discussions sur la laïcité et les valeurs républicaines dans le pays, qui ont été au centre de nombreux débats ces dernières années.