Tunisie : 56e mondiale en IA parmi les derniers sur 62 pays

Le site “Tortoise media” a récemment publié un indice mondial de l’intelligence artificielle (IA), classant 62 pays en fonction de leurs compétences dans ce domaine qui a fait d’énormes progrès cette année.

Cet indice évalue les capacités de 62 pays dans le domaine de l’intelligence artificielle à l’échelle mondiale, en se basant sur plusieurs critères répartis en sept sous-catégories : talents, infrastructure, environnement opérationnel, recherche, développement, stratégie gouvernementale et commerce.

Dans le classement des pays arabes, les Émirats arabes unis se sont classés à la 28e place mondiale, suivis de l’Arabie saoudite à la 31e place, puis du Qatar à la 42e place, de l’Égypte à la 52e place, de la Tunisie à la 56e place, du Maroc à la 57e place et de Bahreïn à la 58e place.

Paul Saman, un expert en intelligence artificielle, a souligné que certaines nations arabes ont pris des mesures significatives ces dernières années pour investir dans ce secteur et l’intégrer dans leurs visions stratégiques. Il a notamment salué les efforts de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Qatar et du Koweït.

Cependant, il a également noté que la présence de l’IA reste “faible” dans d’autres pays arabes qui rencontrent encore des problèmes technologiques et logistiques, résultant de divers facteurs tels que la capacité économique et les défis sociaux et politiques.Les Émirats arabes unis, par exemple, ont élaboré une stratégie en matière d’intelligence artificielle en octobre 2017, visant à devenir leader mondial dans tous les secteurs de l’IA et à créer un marché économiquement prometteur dans la région.

L’Arabie saoudite a également inclus le développement de l’IA dans sa “Vision 2030” et a établi l’autorité des données et de l’IA (SDAIA) pour élaborer une stratégie visant à rivaliser avec les pays avancés en matière de génération de données et d’IA, avec un investissement prévu de 20 milliards de dollars d’ici 2030.Le Qatar a mis en place une stratégie nationale pour l’avenir de l’IA, visant à devenir un centre mondial d’attraction des talents en IA et à encourager les entreprises locales à adopter de nouvelles solutions basées sur cette technologie.

Paul Saman encourage les entreprises et les nations arabes à exploiter ce qu’il décrit comme une “opportunité en or” liée au développement de la langue arabe sur les systèmes d’IA. Il explique que cette technologie dépend de deux facteurs clés : les données massives et la capacité à former des algorithmes dans la langue souhaitée, et que la présence limitée de la langue arabe reste un obstacle à surmonter.