Tunisie : Ettakatol préoccupé par la dégradation de la relation gouvernement-UGTT

Le président du Conseil national d’Ettakatol Ilyès Fakhfakh, a exprimé la préoccupation des membres du parti de la persistance de la crise sociale dans le pays.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Fakhfakh a ajouté que les membres du Conseil réunis samedi et dimanche à Sousse en session ordinaire, s’inquiètent de la dégradation de la relation entre le gouvernement et l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), se félicitant toutefois du sens de responsabilité dont ont fait preuve les Tunisiens lors de la grève observée jeudi dernier.

Les travaux du Conseil se sont, notamment, focalisés sur les préparatifs du parti en prévision des prochaines élections législatives et présidentielle.

A ce propos, Ilyès Fakhfakh a affirmé que son parti participera aux législatives dans la plupart des circonscriptions avec ses propres listes. Ettakatol soutiendra une personnalité nationale faisant l’objet de l’unanimité des forces démocratiques à l’élection présidentielle.

Les membres du Conseil ont dénoncé l’absence d’une volonté politique capable de créer un climat propice à la tenue des élections et à leur réussite, a-t-il dit, regrettant le blocage dans l’installation de la Cour constitutionnelle et la persistance de la vacance au sein de l’instance électorale (ISIE).
Fhakhfakh a, également, mis en doute la neutralité de l’administration et des médias à l’égard des tiraillements politiques.

La réunion du Conseil national a permis de passer en revue la situation politique et sociale dans le pays. Le parti soutient les demandes légitimes des fonctionnaires qui aspirent à l’amélioration de leur pouvoir d’achat, face à l’augmentation du taux d’inflation, la flambée des prix et la chute du dinar, a-t-il souligné.

En conclusion, les membres du Conseil ont insisté sur le besoin du pays d’une force démocratique alternative, recommandant au bureau politique du parti de poursuivre la concertation avec les partis sociaux-démocrates avant les élections de 2019 ou au sein du prochain parlement.