Le protocole sectoriel de la santé relatif aux mécanismes de prise en charge sanitaire des femmes victimes de violence détermine un processus précis de prise en charge des femmes violentées. C’est ce qu’a indiqué Hafidha Chekir, experte internationale en droit constitutionnel et qui avait participé à l’élaboration des cinq protocoles sectoriels dans ce domaine relatifs aux ministères de la femme de la famille et de l’enfance, de la santé, de la justice, de l’intérieur et des affaires sociales.
Chekir a précisé dans une déclaration à la TAP que la prise en charge sanitaire des femmes victimes de violence commence par l’étape d’un accueil adéquat et une attention particulière avec le souci de faciliter les procédures dans ce genre d’affaire.
En deuxième lieu, a ajouté Chekir, la victime doit subir en urgence un examen médical détaillé pour déterminer la nature des blessures et des dommages causés en plus d’une évaluation de sa situation psychologique et une recherche d’éventuels actes de violence à l’encontre de ses enfants.
Après avoir accordé les soins nécessaires à la victime le responsable de l’unité de soins doit informer les parties sécuritaires de ce crime et ces actes de violence constatés ayant causé des dommages physiques dont des brûlures et des fractures sans attendre l’accord de la victime, a notamment précisé la même source.
Un dossier médical est par la suite élaboré contenant différents documents dont le certificat médical qui représente une pièce juridique importante pour confirmer l’acte de violence et la gravité des dégâts causés.
Après un examen médical général, la femme victime doit subir d’autres examens approfondis, a encore affirmé Chekir, soulignant que la femme victime de violence doit consulter impérativement un psychologue pour un suivi médical.