Il n’y aura pas de trêve sociale de deux ans sans des garanties et des engagements de la part de toutes les parties pour sa concrétisation, a laissé entendre, Houcine Abbassi, secrétaire général de l’UGTT, au terme d’une réunion de concertation, organisée, mercredi, 29 juin 2016, au palais de Carthage, autour du programme du prochain gouvernement d’unité nationale.
Au terme de cette réunion, il a été convenu d’organiser un deuxième conclave, vendredi, en présence des experts des partis et des organisations pour étudier les propositions autour du plan d’action du prochain gouvernement et partant produire une feuille de travail.
Dans une déclaration à la presse, Abbassi a ajouté “parler de trêve sociale en ce moment exige un ensemble de mesures supplémentaires….Nous ne sommes pas contre la trêve mais nous ne pouvons l’accepter qu’à des conditions permettant de garantir la stabilité sociale”, a-t-il dit.
La trêve sociale et la stabilité sociale doivent passer par l’Institution de dialogue social, a-t-il, toutefois, poursuivi, appelant, à cet effet, l’ARP à examiner le projet de loi relatif à la création de ce conseil pour “institutionnaliser le dialogue social et garantir tous les moyens aidant à traiter les problèmes sociaux et économiques”.
Cette proposition de trêve sociale de deux ans a été proposée par l’UTICA dans le cadre des concertations autour de l’initiative pour la formation d’un gouvernement d’unité nationale.
Abbassi a souligné que l’UGTT a rappelé que le pourcentage des grèves a baissé de 75% par rapport à l’année dernière. Mais, “les grèves vont continuer si les parties sociales ne s’engagent pas à appliquer les accords….
Donc, toutes les parties doivent assumer leur responsabilité en honorant leurs engagements et en entamant le dialogue au sein de l’institution du dialogue social”, a-t-il insisté. Pour mémoire, le projet de loi relatif à la création de l’Institution de Dialogue Social a été présenté à l’ARP, le 9 juin 2015.