Taoufik Baccar : “il est encore possible de sauver le pays d’une faillite certaine”

tunisie-wmc-hebdo-economie-le-secteur-du-batiment-en-tunisie-en-muette-agonie_dessin-caricature-chedly-belkhamsaEn réaction à un post de Hassan Zargouni sur une “Légère amélioration du déficit courant (à 6,8% du PIB) sur les neuf premiers mois de 2015 malgré la baisse des recettes touristiques (-31%)”, l’ancien gouverneur de la Banque Centrale, Taoufik Baccar, a souligné que les “6,8% en 9 mois cela veut dire au moins 8,5% sur l’année et c’est la troisième année où on a des déficits courants de plus de 8%. Quand à la baisse des recettes en devises provenant du secteur touristique, elle a été compensée par l’augmentation des exportations d’huile d’olives et de dattes et par la baisse des importations des biens d’équipement et des matières premières et demi-produits, des évolutions loin d’être réconfortantes. Notre pays touche le fonds et je doute fort qu’on puisse redresser la situation. Je suis désolé de dire cela moi aussi je suis à la recherche du moindre indice positif je n’en trouve pas et il faut s’attendre au pire”.

Il ajoutera qu’il “est encore possible de sauver le pays d’une faillite certaine si les choses continuent comme c’est le cas actuellement. La Tunisie a eu à affronter une situation pareille en 1985/1986 elle a eu a gérer les retombées de la crise financière internationale de 2008 et elle a pu s’en tirer grâce à la compétence de ses cadres. On est prêt à proposer des pistes dès que la capacité d’écoute de ce pays se renforce et dès que cessera le phénomène d’exclusion”.

Chiffre du jour : Légère amélioration du déficit courant (à 6,8% du PIB) sur les neuf premiers mois de 2015 malgré la baisse des recettes touristiques (-31%) .

Posté par Hassen Zargouni sur mercredi 11 novembre 2015