Lancement du Conseil d’Affaires tuniso-africain

afrique-fonte-glace-national-geographicLe Conseil d’Affaires tuniso- africain «Tunisia Africa Business Council» a été lancé, vendredi, à Tunis, avec pour ambition de booster la coopération économique et promouvoir les relations entre les investisseurs tunisiens et africains.

Une cérémonie de lancement du conseil a été organisée à cette occasion avec la participation de plusieurs ambassadeurs des pays africains en Tunisie.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Bassem Loukil, président du Conseil, a souligné que cette initiative a été le fruit d’une série de visites effectuées par des hommes d’affaires tunisiens à plusieurs pays africains, où ils ont constaté plusieurs difficultés dont notamment le coût élevé du transport et d’accès à ces marchés.

Il a fait ressortir que les échanges commerciaux entre la Tunisie et les pays africains, au terme de 2014 ne dépassent pas les 600 millions de dinars (MD), affirmant que ce chiffre devait atteindre, à l’horizon 2030 plus de 2,3 milliards de dinars grâce aux efforts déployés par les structures publiques et privés.

Le Conseil d’affaires tuniso-africain qui fait office d’une interface entre les hommes d’affaires tunisiens et africains, va sélectionner les secteurs les plus adaptés à la situation économique des pays africains pour l’implantation d’entreprises tunisiennes.

Il s’agit notamment des secteurs de la médecine, de l’enseignement privé, des produits alimentaires, de l’ingénierie, de l’informatique et des services de télécommunications, ainsi que de l’énergie.

Loukil a cité l’exemple de la STEG Internationale qui a entamé, il y a quelques années, une expérience réussie, dans le cadre du partrenariat public-privé, en installant des filiales dans certains pays afrincains comme le Rwanda.

Loukil a mentionné le rôle central que doit jouer le Conseil en tant qu’organisation non-gouvernementale, en rassemblant tous les acteurs institutionnels, opérateurs économiques privés et organisations professionnelles afin de conçevoir une nouvelle vision de la Tunisie sur le continent africain qui vise à pousser les investisseurs tunisiens à accentuer leur présence sur les marchés africains et les informer sur les risques en fournissant des informations fiables et précises sur le climat des affaires en Afrique.

D’après Jalloul Ayed, président d’honneur du conseil, cette organisation non-gouvernementale constituée de 10 membres fondateurs, s’assigne pour objectif de fournir les informations et les conseils aux entreprises tunisiennes qui ciblent le marché africain, d’élaborer une stratégie de positionnement sur le marché africain et de renforcer la présence des opérateurs économiques tunisiens sur la scène africaine, à travers les salons, les foires et les forums.

Le conseil d’affaires tuniso-africain veille à augmenter la visibilité de la Tunisie en Afrique et proposer des politiques publiques en matière d’accès au marché africain et à s’intégrer dans des réseaux d’affaires africains.

Il a, également, pour mission d’analyser les obstacles et d’identifier les solutions pour faciliter le commerce et l’investissement en Afrique, notamment pour les entreprises tunisiennes.

Le secrétaire d’Etat chargé des affaires arabes et africaines au ministère des Affaires étrangères, Touhami Abdouli, a souligné que cette initiative privée est fortement encouragée par l’Etat, afin que le conseil puisse s’acquitter efficacement de sa mission auprès des hommes d’affaires tunisiens désirant s’installer en Afrique.

Il a affirmé que le Conseil va travailler en synergie avec les entreprises publiques et privées pour aboutir à des meilleurs résultats, puisque «nous sommes appelés à multiplier nos échanges économiques avec les pays africains dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant».

Il convient de souligner que le continent africain dispose d’une richesse naturelle encore inexploitée. Il recèle 14% des réserves mondiales de pétrole et de gaz et 62% des terres arables encore inexploitées.Il compte 800 millions de consommateurs et réalise globalement une croissance annuelle de 5%.