Rassemblés, samedi, devant le siège de l’Union régionale du Travail (URT), un grand nombre d’ouvriers opérant dans le secteur privé ont plaidé en faveur de la reprise des négociations sociales et de la majoration salariale dans le secteur privé.
Les protestataires ont scandé des slogans revendiquant la révision des législations et les conventions collectives régissant le domaine du travail, appelant à la majoration des salaires dans le secteur privé.
Le rassemblement a été marqué par la présence des membres du bureau exécutif de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) qui ont, tour à tour, pris la parole.
Dans une déclaration à l’Agence TAP, le Secrétaire général adjoint de l’UGTT, chargé du secteur privé, Belgacem Ayari, a indiqué que ce rassemblement ouvrier s’inscrit dans le droit fil de “la volonté de hâter le démarrage des négociations en vue de parvenir à un accord- cadre sur l’augmentation des salaires dans le secteur privé.”
“Il intervient également dans le cadre de la concrétisation des décisions émanant du groupement de secteur privé et du bureau ‘exécutif national”, a-t-il précisé.
“Ce rassemblement ouvrier n’est autre qu’une parfaite illustration de la volonté qui anime les ouvriers en vue d’améliorer leurs conditions matérielles et morales”, a-t- il encore justifié.
S’agissant du timing de la manifestation, Ayari a tenu à préciser que ce rassemblement intervient en réaction à “la dégradation du pouvoir d’achat des ouvriers et l’apparition du phénomène du licenciement des syndicalistes dans nombre d’entreprises.”
Interrogé sur les déclarations du ministre des Affaires sociales sur la reprise des négociations, mardi prochain, Ayari a affirmé que cette décision survient en réaction à “une demande officielle émise par l’UGTT” qui a-t-il dit, a appelé au transfert des négociations vers le siège du ministère, dès que celui-ci est une “partie neutre et s’avère mieux habilité à superviser ces négociations”.
Ayari a formulé le souhait de voir cette décision “calmer les esprits et apaiser les tensions entre les deux parties, ce qui ne manquera pas de favoriser des compromis acceptables pour les deux parties.”
De son côté, le secrétaire général de l’URT de Ben Arous, Mohamed Ali Boughdiri, a souligné que ce rassemblement ouvrier vise à dénoncer “le laxisme et la tergiversion du patronat à accepter les négociations et répondre favorablement aux revendications des ouvriers.”
Fort d’un important tissu industriel et de services, le gouvernorat de Ben Arous dispose de plus de 500 entreprises déployées dans plusieurs zones industrielles de la région.