L’UGTT a publié, mardi, une déclaration à l’occasion de la célébration du 4e anniversaire de la Révolution de la liberté et de la dignité.
En dépit des difficultés, y souligne la centrale syndicale, les Tunisiens sont parvenus à sortir sans encombre et d’une manière fluide de l’étape de transition et à résister aux querelles et calculs partisans sectaires, ce qui a permis de se doter d’une constitution consensuelle, de réaliser des élections reconnues impartiales et transparentes et d’entamer la mise en place des institutions constitutionnelles avec un cheminement démocratique méritoire.
La Tunisie qui fut le déclencheur de toutes les protestations contre la dictature et le totalitarisme dans toute la région arabe est aujourd’hui un modèle de transition démocratique et d’alternance pacifique au pouvoir, rappelle la déclaration avant d’ajouter:
“Nonobstant les succès remportés sur le terrain politique, le calvaire social des travailleurs et du peuple dans son ensemble perdure. Leur condition s’est compliquée davantage du fait de la persistance des mêmes choix économiques et sociaux et des mêmes politiques de salaires et de prix qui ont conduit à une paupérisation accrue des pauvres, à la détérioration de leur pouvoir d’achat et à l’aggravation de leurs conditions d’existence.
Aucune mesure digne de ce nom n’a été prise durant la période écoulée pour remédier à ces problèmes sociaux et améliorer les conditions de vie des Tunisiens, ce qui commande au gouvernement élu d’assumer ses responsabilités pour ce qui est de concevoir un programme social sérieux, à même de circonscrire la pauvreté, la discrimination et l’exclusion et de rendre justice aux travailleurs, ces bâtisseurs de la patrie, souligne encore l’UGTT dans sa déclaration.
Pour l’UGTT, la révolution a donné aux Tunisiens “peu d’acquis mais O! combien précieux”, notamment les libertés de presse, d’expression et de protestation, ce qui a donné de la vigueur à la société civile et conforté les qualités citoyennes, en particulier le suivi permanent de la vie publique et le contrôle attentif de toutes les décisions politiques, avec le droit de les critiquer et d’en protester toutes les fois où elles seraient contraires à l’intérêt général.