L’expérience tunisienne dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement à la disposition de la Libye

Abou Al Kacem Al Badri, directeur du département des sciences et de la recherche scientifique à l’organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO) a salué, lundi, l’expérience tunisienne dans le domaine de l’éducation, appelant à en tirer profit pour développer le système éducatif libyen.

Dans une déclaration à l’agence TAP en marge de sa participation à un atelier de formation sur “Les besoins et les lacunes du système éducatif libyen”, Abou Al Kacem Al Badri a indiqué que cette rencontre constitue une opportunité importante pour échanger les expériences et les connaissances dans le domaine éducatif entre les experts tunisiens et libyens afin de réfléchir aux moyens de développer le secteur éducatif libyen et d’inculquer la culture de la démocratie, du dialogue et du respect de l’autre chez les jeunes.

Dans ce contexte, le responsable de l’Alecso a indiqué que la Tunisie est le seul pays parmi ceux du printemps arabe à avoir réussi à surmonter les étapes difficiles du processus démocratique à travers l’adoption d’une nouvelle constitution et l’organisation des élections législatives (26 octobre 2014) et prochainement présidentielle (23 novembre 2014).

De son côté, Marc Le Brize, représentant de l’organisation américaine des droits de l’homme “Creative Learning” a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans le cadre du programme “Enseignement et édification des nouvelles sociétés”, réalisé en partenariat avec l’ALECSO.

Ce programme, a-t-il dit, vise à diffuser la culture de la démocratie et des droits de l’homme dans la société libyenne, estimant que cet objectif ne peut se réaliser qu’à travers l’école qui forme des citoyens cultivés.

Pour sa part, Jamel Tahli, représentant du ministère libyen de l’éducation a souligné que son pays a besoin de la conjugaison des efforts de tous pour la reconstruction du pays. Après avoir parlé des mutations qui ont marqué le secteur de l’éducation dans le monde, notamment, en matière de modernisation des méthodes pédagogique, Tahli a indiqué que le système éducatif en Libye nécessite un changement radical.

Hechmi Ardhaoui, représentant du ministère tunisien de l’éducation a indiqué que le progrès des peuples, des individus et des dirigeants est tributaire de l’adhésion à l’expérience démocratique dans ses dimensions économique, politique, sociale et surtout éducative.

Cette rencontre qui se poursuivra jusqu’au 19 novembre 2014 regroupe une trentaine de participants libyens et une vingtaine de Tunisiens.

Cet atelier de formation qui s’inscrit dans le cadre du programme “Enseignement et édification des nouvelles sociétés” sera suivi de deux autres sessions prévues en décembre 2014. Les recommandations qui seront issues de ces rencontres serviront de base à l’élaboration de plans d’actions futurs.