L’Organisation 23-10 pour l’appui de la transition démocratique a estimé que l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) n’a pas choisi la bonne période pour le lancement de l’opération d’inscription des électeurs.
L’ISIE aurait du préparer cet événement de manière beaucoup plus efficace et professionnelle, d’autant que ses membres ont été élus il y a déjà plus de 180 jours, a-t-elle regretté dans une déclaration, publiée mardi.
L’ISIE a, intentionnellement, contrevenu à la loi en commençant l’opération d’inscription des électeurs avant même de publier, dans le JORT, l’arrêté relatif aux règles et modalités d’enregistrement des électeurs, a critiqué l’organisation.
Selon elle, l’ISIE aurait dû commencer par une campagne ciblant, en premier, les électeurs qui ne s’étaient pas inscrits pour les dernières élections et dont le nombre se situerait autour de 4 millions 300 mille, et ce « afin d’éviter de voir se reproduire la même carte politique issue des élections du 23 octobre 2011 ».
Le boycott des prochaines élections et l’abstention des électeurs nuiraient à la légitimité des futures institutions constitutionnelles qui en émaneraient, ajoute l’organisation.
Elle a, également, critiqué le fait que l’ISIE n’ait pas associé les différents acteurs dans l’opération électorale, dénonçant l’absence de coordination avec les partis politiques et la société civile et l’exclusion des compétences de l’ancienne ISIE.