Rached Ghannouchi : La coalition du 18 octobre, un tournant dans la lutte contre la dictature

Le président du Mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a souligné que la Coalition du 18 octobre 2005 fut « un tournant dans le combat des forces démocratiques contre la dictature », considérant que « le rapprochement et l’union, uniques en leur genre entre des partis laïques, nationalistes arabes et islamistes, avaient déblayé le terrain pour la révolution de la liberté et de la dignité et constitué un tremplin pour l’avènement d’un nouveau pouvoir à trois composantes: la Troïka ».

Rached Ghannouchi s’exprimait samedi lors d’un colloque marquant le 33e anniversaire de son parti et ayant pour thème: “La mutation démocratique dans les pays du printemps arabe: l’exemple de la Tunisie”.

Il est revenu à cette occasion sur les principales étapes du Mouvement de la tendance islamique (MTI) devenu plus tard Ennahdha, insistant sur le fait qu’à l’inverse de maints autres mouvements islamistes de par le monde, Ennahdha a opté résolument pour le “projet démocratique”, l’ouverture à tous les courants politiques et le pluralisme d’idées.

Ennahdha est en droit d’être fière des réalisations accomplies par la révolution du peuple, car profondément convaincue que la Tunisie a surtout besoin d’une démocratie consensuelle et d’une vraie liberté, a-t-il ajouté, assurant qu’en se retirant du pouvoir, son parti « n’avait fait que servir l’intérêt du pays et sa démocratie naissante ».

Plusieurs invités de marque étrangers comme le 1er vice- président du parlement marocain, Mohamed Yatim, et le chercheur palestinien Azzam Tamimi, de même que d’anciens membres du gouvernement, des représentants des partis de la Troika et des députés d’Ennahdha à l’Assemblée nationale constituante ont pris part à cette conférence. L’absence du secrétaire général du mouvement, Hamadi Jebali, a été remarquée.