Tunisie : Les enseignants du privé appellent à une stratégie commune avec le secteur public

Les représentants de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle privés ont exprimé le souhait de voir les autorités officielles interagir avec eux à travers le dialogue et la concertation pour élaborer une stratégie d’action commune permettant de promouvoir ces deux secteurs.

Lors d’une conférence de presse organisée, jeudi à Tunis, par le bureau de communication et d’information “média presse” sur l’amélioration du partenariat tuniso-africain en formation, le président de la Chambre nationale de l’enseignement supérieur privé, Abdellatif Khamassi, a souligné la nécessité de conjuguer les efforts pour promouvoir l’enseignement supérieur privé.

Il a indiqué que les initiateurs de projets qui désirent investir dans le domaine de l’enseignement supérieur privé se trouvent confronté à plusieurs difficultés.

Ils doivent, par exemple, disposer d’un capital de deux millions de dinars et réduire le nombre de spécialités, a t-il dit, appelant à “l’actualisation des textes juridiques mis en place depuis 2007 sans concertation avec les professionnels du secteur”.

Le nombre d’étudiants dans l’enseignement supérieur privé ne dépasse pas 10 mille, a-t-il regretté, appelant à encourager les étudiants tunisiens et étrangers à poursuivre leurs études en Tunisie qui dispose d’une cinquantaine d’universités privées.

De son côté, le vice-président de la Chambre nationale des structures privées de la formation professionnelle, Lassaad Ben Attia, estime nécessaire d’organiser le partenariat tuniso-africain. Le secteur de la formation professionnelle privé rencontre de grandes difficultés, dont la réduction du nombre des spécialités à l’instar de la suspension de la formation des aides-soignants et de certaines spécialités para-médicales, causant, ainsi, la fermeture de 65 structures de formation, a t-il ajouté.

Ben Attia a mis l’accent sur l’importance du rôle du secteur de la formation professionnelle dans la récupération de ceux qui ont abandonné l’école pour leur dispenser une formation dans les spécialités à forte employabilité comme le bâtiment, la réfrigération et la menuiserie aluminium.