Des dirigeants du Front populaire (FP) ont estimé indispensable de rattraper le décalage entre la hausse des prix et les salaires, afin de préserver le pouvoir d’achat du Tunisien.
Prenant part à une marche organisée, jeudi, à l’avenue Habib Bourguiba, à l’occasion de la fête du travail, ils ont, également, réitéré l’engagement du Front à défendre les revendications légitimes des travailleurs et des catégories vulnérables.
Au cours de cette marche, les partisans du FP ont scandé des slogans contre la suppression des subventions, la politique d’austérité et le recours systématique à l’endettement.
Le porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami a plaidé en faveur du respect des droits économiques et sociaux des travailleurs qui, a-t-il dit, souffrent encore de la baisse des salaires et de la dégradation du pouvoir d’achat. A cet égard, il a imputé l’entière responsabilité de cette situation aux gouvernements qui se sont succédé depuis la révolution.
Il a, également, souligné la nécessité de réviser le système fiscal et d’y inclure le secteur du commerce parallèle, rappelant le projet de budget complémentaire présenté par le Front pour juguler la crise économique.
Quant au Secrétaire général du parti des patriotes démocrates unifié (PPDU) Zied Lakhdher, il a mis en garde contre le recours aux institutions financières internationales qui, a-t-il dit, imposent des crédits et des prêts avec des taux d’intérêt exorbitants. A ce propos, il a jugé impérieux de compter sur les ressources propres du pays, d’engager des réformes fiscales et de prendre de nouvelles mesures d’incitation à l’investissement.
Zouheir Hamdi, Secrétaire général du Courant populaire, lui, a souligné la nécessité de resserrer l’étau pour surmonter cette phase critique, appelant le gouvernement de Mehdi Jomaâ à réviser la loi budgétaire qui, a-t-il précisé, comporte des dispositions qui ne servent pas les intérêts des travailleurs et des catégories vulnérables.