“Tunis, Capitale de la danse” s’ouvre demain avec sept spectacles dans quatre espaces

Après “Opérations feu Rouges “Je danse donc je suis”, ayant réuni hier les 7 à 77 ans, venus célébrer la Journée mondiale de la danse, dans des rythmes classique, moderne, tango, Salsa, Zumba, Hip Hop, orientale et contemporain, Tunis vibrera à partir de demain et jusqu’au 4 mai 2014 au rythme de la 13ème édition du festival “Tunis capitale de la danse”.

Aux couleurs entièrement tunisiennes, l’ouverture aura lieu à partir de 16hOO à la salle Le Mondial avec une chorégraphie de trente minutes signée par Selim Ben Safia. Intitulée “A jour”, la création propose à découvrir la vision telle que perçue par un danseur d’une Tunisie en perpétuel mouvement, une lutte incessante entre deux modes de vie, le désir de liberté et l’attachement viscéral à la normalité.

Ce spectacle sera suivi de “Salle d’attente” du chorégraphe Wael Marghni qui tentera à sa manière d’exprimer un ensemble de sentiments, vécus par un jeune tunisien.

Dans l’espace extérieur (sous le viaduc, Avenue de l’Indépendance) le public pourra assister à 17h30 à “M.A.K.T.O.U.B” (destin, 15 minutes) d’après une conception, chorégraphie et interprétation de Seifeddine Manai qui, dans sa création, invite à s’interroger sur les chemins à suivre et à choisir pour ne pas perdre le point de départ qui “est avant tout un cheminement humain”.

La salle Le Rio invite passionnés et professionnels à partir de 18h00 à un solo de trente minutes avec Hamdi Dridi qui cherche à travers “Chouk” lui aussi à trouver son chemin dans la vie, en dépit des difficultés.

A 20H00 le public pourra voir le spectacle de Hafiz Dhaou et Aicha M’barek “Toi et Moi” qui met le corps au coeur du mouvement: c’est lui qui répond aux décisions du cerveau, par une succession de dispositifs et de mécanismes, qui maintiennent sa place au centre de l’action.

La salle 4ème Art accueille à partir de 18h30 “Transe(s)”, une création tuniso-algérienne de Ahmed Khémis, (d’une famille algérienne installée en Tunisie). Sa création est inspirée par un personnage folklorique, le Bou Saâdia. Vêtu de loques et de peaux de bêtes, masqué, emplumé, harnaché, tintant de toutes parts du son de ses clochettes et de chkacheks (un instrument à percussion en métal ressemblant aux castagnettes) qu’il tient entre les doigts, il danse.

Le chorégraphe enchaîne ensuite avec “Egale” d’une durée de 25 minutes. L’ambition de ce solo est de montrer qu’à partir d’une position, le mouvement peut changer l’homme. Prisonnier de son propre corps, il est aussi limité par la société actuelle.

Pour cette édition, le festival a choisi d’inscrire son message sous le signe “Dialogue entre les danses”, où le partage sera à l’honneur à travers le langage universel de la danse, dans un brassage fécond des talents, des énergies, des inspirations en accueillant la première plateforme africaine.