Une délégation du Conseil de l’Europe attendue mi-mai en Tunisie

La secrétaire générale adjointe du Conseil de l’Europe, Gabriella Battaini Dragonie, a annoncé, lundi, qu’une délégation du Conseil effectuera une visite en Tunisie, durant la deuxième moitié du mois de mai prochain.

La délégation aura une série d’entretiens avec des représentants du gouvernement tunisien en vue de renforcer la coopération entre la Tunisie et le Conseil de l’Europe, a-t- elle indiqué, lors d’un entretien avec le président de l’Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaafar.

Elle a précisé, dans ce cadre, que le programme de coopération bilatérale pour les trois prochaines années sera axé, en particulier, sur l’appui des réformes dans les domaines social, de la justice, de la lutte contre la corruption, de la jeunesse et de la femme.

De son coté, Ben Jaafar a évoqué les pas franchis, en Tunisie, sur la voie de la transition démocratique et le souci, au sein de l’ANC, d’accélérer l’adoption de la loi électorale en prévision des prochaines élections.

Recue, également, par le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle, Mme Dragonie s’est félicitée de la coopération établie entre la Tunisie et le Conseil de l’Europe, Depuis la révolution, dans les domaines de la magistrature et de la justice. Elle a réitéré la disposition de son instance d’élargir cette coopération aux domaines des droits de l’Homme, de la lutte contre la torture et de la reforme du système pénitentiaire.

De son coté, le ministre de la Justice, Hafedh Ben Salah, a émis le voeu de voir s’élargir le programme de coopération entre la Tunisie et le Conseil de l’Europe, à la mise à niveau de l’infrastructure des tribunaux dans les régions. Il a, également, appelé à programmer des sessions de formation et d’échange d’expertises en matière juridique et législative et à examiner les moyens d’accompagner l’instance nationale de lutte contre la torture, en cours de mise en place par l’ANC.

A rappeler que l’Assemblée nationale constituante avait reporté, le 24 avril, l’examen du projet de loi portant ratification d’un protocole d’accord entre la République tunisienne et le Conseil de l’Europe, pour l’ouverture, à Tunis, d’un bureau de cette institution européenne en charge des droits de l’Homme, projet considéré, par certains députés, comme “une atteinte à la souveraineté nationale”.