Ben Jaafar : L’ANC suit de près l’affaire des martyrs et blessés de la révolution

« Les tentatives de faire douter du sort de la transition démocratique et de l’avenir de la révolution tunisienne ne sauraient être passées sous silence», a souligné le président de l’Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaafar en recevant, mardi, au Palais du Bardo, les familles des martyrs et blessés de la révolution.

« Ces tentatives seront mises en échec dans le respect de l’Etat de droit et des institutions», a assuré le président de l’ANC. « Les députés se sont dit sous le choc et ont exprimé leur mécontentement des verdicts prononcés par le tribunal militaire qu’ils ont jugés inéquitables au regard des sacrifices consentis et des abus caractérisés subis par les citoyens lors des évènements de la révolution », a relevé Ben Jaafar. « L’ANC suit de près l’affaire des martyrs et des blessés de la révolution », a-t-il encore affirmé.

De son côté, Me Lamia Farhani présidente de l’Association Awfia (Fidèles aux martyrs) et sœur du martyr Anis Farhani a critiqué certaines déclarations faites après les verdicts prononcés par le tribunal militaire dans l’affaire des martyrs et blessés de la révolution, citant certains syndicats sécuritaires dont les propos ont constitué, selon elle, une provocation pour les familles des martyrs ».

Elle a appelé à la nécessité de mettre en place une commission au sein de l’ANC chargée d’examiner l’ensemble des dossiers et de dévoiler l’identité de ceux qui se cachent derrière le prononcé de ces jugements qu’elle qualifie d’injustes.

Elle a souligné la détermination des familles des martyrs à poursuivre leur mouvement de protestation devant l’ANC jusqu’à l’obtention de « mesures révolutionnaires » de la part des députés du peuple.

Pour leur part, les familles des martyrs et blessés de la révolution ont été unanimes à qualifier les peines prononcées par le Tribunal militaire d’ « humiliantes et de choquantes », affirmant leur attachement au droit de leurs enfants et à la reddition des comptes.