Tunisie : Le gouvernement Jomâa remporte le vote de confiance

Le gouvernement de Mehdi Jomâa a remporté,  le vote de confiance à l’Assemblée nationale constituante (ANC) par une majorité confortable de 149 voix contre 20 objections et 24 abstentions. Les députés ont été 149 sur 193 présents à voter en faveur d’une motion de soutien au gouvernement Jomâa.

Vingt députés ont voté contre ce cabinet, alors que 24 autres ont préféré s’abstenir d’y voter la confiance. « Je veux quitter l’ANC, fort du soutien des députés et accompagné d’une équipe solide », a lancé le chef du gouvernement désigné, Mehdi Jomâa peu avant le vote de confiance.

« Sous-tendus d’une riche expérience et d’une méthode de travail efficace, les membres du gouvernement sont capables de trouver des solutions », a-t-il affirmé, faisant remarquer que le vote de confiance en faveur de ce gouvernement aura un impact positif au double plan économique et financier, comme était le cas pour le vote de la Constitution.

« La fixation de la date des prochaines élections ne fait pas partie de mes attributions », a-t-il tenu à préciser en réponse aux interrogations des députés. Il a, toutefois, souligné son engagement à respecter les différents points des dispositions transitoires et à réunir toutes les conditions nécessaires à l’organisation d’élections libres, transparentes et crédibles. Par ailleurs, Mehdi Jomâa a promis de réviser les nominations opérées à l’échelle régionale dans le sens d’en consacrer la neutralité.

« Il n’y a aucun intérêt de garder un responsable qui a failli à sa mission juste pour son appartenance partisane », a-t-il dit. D’autre part, Jomâa s’est déclaré engagé à parachever le processus de la justice transitionnelle qui, a-t-il précisé, repose sur cinq points : la révélation de vérité, le principe de redevabilité et de reddition des comptes, la réparation, la réconciliation et la réforme des institutions de l’Etat.

« Le dossier des Ligues de protection de la révolution sera traité conformément à la Loi », a-t-il aussi indiqué. « Il n’est plus question de tolérer quelconque organisation qui incite à la haine ou s’adonne à la violence, a-t-il averti.