Béji Caied Essebsi : Le consensus sur le prochain chef du gouvernement est possible

Un compromis sur le prochain chef du gouvernement est possible, avant le 14 décembre, date- butoir fixée par lees parrains du dialogue national, a assuré, dimanche, le président du parti mouvement Nidaa Tounes lors d’une interview accordée à la chaîne “Nessma TV”.

La réussite du dialogue, a-t-il dit, est tributaire de la volonté des parties prenantes et de la non-objection de l’Assemblée nationale constituante (ANC) et de la présidence de la République envers la personnalité choisie par les partis. Bien que non concerné par le dialogue national, l’Assemblée constituante, a-t-il souligné, s’y est immiscée en privilégiant la candidature de Ahmed Mestiri, proposant au Quartette, parrain du dialogue, de ne plus se contenter du rôle de médiateur pour devenir une partie prenante. Essebsi s’est dit favorable à la proposition de l’ancien premier ministre, Rachid Sfar, relative à la création d’un conseil supérieur de l’Etat.

Nous soutenons cette idée, a-t-il dit, à condition d’investir cette institution de la fonction exécutive, d’attributions garantissant la marche régulière de l’Etat et que le gouvernement oeuvre sous sa tutelle.

Cette institution devrait être composée de personnalités issues de l’UTICA, de l’UGTT, principaux acteurs du dialogue.

Répondant aux informations relayées sur sa visite, lui et le président du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi en Algérie où ils ont été reçus par le président algérien Boutaflika, Essebsi a précisé que l’objet de cette visite portait sur le terrorisme et de ses implications sur la Tunisie et l’Algérie.

Les allégations concernant une éventuelle ingérence alégérienne dans les affaires intérieures de la Tunisie est une pure absurdité, a-t-il assuré, faisant remarquer que la constitution algérienne interdit solennellement à l’armée algérienne de dépasser les limites territoriales du pays. Evoquant les relations Tunisie-Union Européenne, Essebsi a qualifié cette relation de “fondamentale”, soulignant que les pays européens sont disposés à soutenir la Tunisie pourvu qu’il y ait stabilité politique et sécuritaire.