La pose de la première pierre du musée Farhat Hached pour l’action syndicale s’est déroulée, mercredi à La Kasbah, en présence du secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Hassine Abassi, du ministre de la culture, Mahdi Mabrouk et du fils du martyr et leader syndicaliste disparu, Nourredine Hached. Le musée de l’action syndicale est situé au niveau bas du mausolée.
Les travaux d’aménagement se poursuivront pendant huit mois. Le musée ouvrira ses portes au public dans une année. Hassine Abassi a déclaré à la presse que ce musée retrace l’histoire de l’action syndicale depuis sa naissance avec Mohamed Ali Hammi et démontre les sacrifices consentis par les syndicalistes au service de la Tunisie avant et après l’indépendance.
“Le musée fera la fierté de tous les syndicalistes à la faveur des photos et documents qu’il comportera et qui constitueront la meilleure réponse à ceux qui dénigrent le militantisme syndical”, a dit Abassi, formant le souhait de voir la Tunisie surmonter “la crise étouffante” qu’elle traverse.
Pour sa part, Mehdi Mabrouk a souligné que le musée est un projet qui a tardé à voir le jour et dont la réalisation était prévue au lendemain de l’indépendance et au pire des cas au début des années 70 L’établissement qui sera placé sous la tutelle du ministère de la culture, abritera tous les documents relatifs à l’histoire syndicale et au parcours militant de Farhat Hached, a fait savoir le ministre, ajoutant que la collecte des documents se fera en collaboration avec l’UGTT et plusieurs établissements publics tel que le centre des archives nationales et la famille du leader syndicaliste disparu.
“L’idée de créer ce musée s’empara de moi depuis 1956”, a affirmé le fils du martyr, Nourredine Hached, indiquant que l’objectif est de répertorier l’action syndicale qui a commencé depuis un siècle avec Mohamed Ali Hammi, faisant de la Tunisie l’unique pays arabe et africain dont le militantisme syndical remonte à un siècle.
“Je remercie Dieu de voir enfin mon rêve se réaliser”, a-t-il dit, ajoutant que le musée qui aurait du être réalisé en 2002, date de construction à La Kasbah, du mausolée qui abrite, actuellement, la dépouille de Farhat Hached, comportera quelques affaires personnelles du martyr que la famille a veillé à sauvegarder depuis son assassinat en 1952 dont sa chéchia.