Le chef du gouvernement provisoire, Ali Laarayedh a critiqué ce qu’il a qualifié de “spéculation sur la dimension régionale” utilisée comme moyen de manipulation de l’opinion publique suite aux protestations qui ont eu lieu après la décision du gouvernement de créer des facultés de médecine dans certaines régions intérieures.
Dans une déclaration à la presse à la clôture, dimanche à Tunis, de la 11e édition du salon international de l’agriculture, du machinisme agricole et de la pêche (SIAMAP 2013), Laarayedh a indiqué qu’il compte sur la maturité de tous les citoyens et leur conscience pour ne pas tomber dans le régionalisme, affirmant que chaque réalisation au profit d’une région est un acquis pour toutes les autres ainsi que pour tous les citoyens.
“Le gouvernement place toutes les régions au coeur de ses priorités”, a-t-il dit, ajoutant que “tous nos efforts, les efforts de ceux qui nous ont précédé et de ceux qui nous succèderont se focaliseront sur le souci de permettre à chaque région d’avoir sa part de développement”.
“Celui qui dit que le gouvernorat de Sidi Bouzid n’a pas besoin d’une faculté de médecine et que la région veut uniquement des postes d’emploi se trompe”, souligne le chef du gouvernement provisoire dans un communiqué de presse publié par les services du conseiller de communication au Premier ministère.
“Nous travaillerons sans répit sur le dossier de l’emploi. Nous accordons, également, autant d’importance aux autres dossiers tels que l’agriculture, l’industrie, le commerce, l’enseignement supérieur et la santé”, a assuré le chef du gouvernement provisoire.
Il a ajouté, dans le même ordre d’idées, que le gouvernement agit dans le cadre de la révision de la carte sanitaire. “Nous avons entrepris des efforts en vue de créer de nouveaux pôles de santé afin de couvrir toutes les régions marginalisées et les plus démunies sans aucune considération qu’elle soit politique ou autre. Celui qui croit à une telle chose se trompe également”, a encore déclaré le chef du gouvernement.
Laarayedh a précisé que les projets mis, actuellement, en oeuvre par le gouvernement, ont été programmés par les gouvernements précédents. “Ce qui est programmé, aujourd’hui, sera réalisé par le prochain gouvernement”, a-t-il encore expliqué, affirmant que “l’Etat reste et les personnes partent”.
“L’engagement de l’Etat auprès des citoyens ou de l’étranger doit être respecté. Celui qui s’est engagé c’est l’Etat et non pas la personne qui était au pouvoir. Toute réalisation profite à l’ensemble des citoyens et nous formons un seul Etat”, a souligné Laarayedh. Par ailleurs, le chef du gouvernement provisoire a souligné que le dialogue national avance de plus en plus et il n’existe qu’un seul scénario : parier sur sa réussite.