Grève de la faim : “Hakki” rejoint “Tamarrod”

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Un membre du mouvement Tamarrod, Seifeddine Arfaoui, a annoncé que 4 membres du Mouvement «Hakki» (Mon droit) se sont joints à la grève de la faim ouverte, observée depuis samedi par cinq éléments de Tamarrod pour faire pression sur le gouvernement et l’Assemblée nationale constituante (ANC).

Cette action se veut, également, un signe de protestation contre la tentative de la « police parallèle », de lever, vendredi, les tentes des sit-inneurs par la force.

Au cours d’une conférence de presse dimanche à la Place du Bardo où se déroule le sit-in du départ depuis une quinzaine de jours, Seifeddine Arfaoui a affirmé la détermination à poursuivre cette grève jusqu’à la dissolution de l’ANC et de tous les pouvoirs qui en émanent.

La grève de la faim constitue une étape d’un processus de protestation général, a-t-il dit, prévenant que le mouvement est prêt à hausser le ton au cours des prochains jours, sans donner de détails sur les formes de protestation auxquelles Tamarrod aura recours.

Seifeddine Arfaoui, lui aussi en grève de la faim, n’a pas nié l’existence d’une division à l’intérieur du mouvement Tamarrod. Division qu’il impute à « certaines parties qui veulent, avant tout, servir leurs propres intérêts et d’autres cherchant à impliquer le mouvement dans les clivages politiques ».

Le mouvement est parvenu, aujourd’hui, à dépasser ces différends et à réunifier ses rangs, a-t-il assuré. Il a ajouté que la page officielle du mouvement Tamarrod sur les réseaux sociaux vient d’être piratée.

Le mouvement Tamarrod avait annoncé samedi l’entrée de cinq de ses membres en une grève de la faim illimitée, à savoir Moneem Mejri, Seifeddine Arfaoui, Jihed Belhaj Amor, Salima Ferchichi et Bassem Abassi.

Tamarrod a, également, publié un communiqué dan lequel il affirme qu’il « barrera la route à tous ceux qui cherchent à confisquer les revendications du peuple tunisien». Le mouvement précise, dans le même texte, qu’il continuera sa campagne de collecte de signatures sur tout le territoire ainsi que sa participation au sit-in du Départ au Bardo et à travers les régions.

La journaliste de la TAP au Bardo a, par ailleurs, constaté l’existence d’un groupe pro-légitimité au nombre ne dépassant pas la vingtaine, installer des tentes de l’autre côté du sit-in du départ.