La société civile de Sfax dénonce la participation de “groupes paramilitaires” au maintien de l’ordre

La société civile de Sfax a fermement dénoncé, lundi, la participation de “groupes paramilitaires” dans le maintien de l’ordre et de la sécurité dans la région.

Lors d’une manifestation de protestation organisée, lundi, devant le siège de la Direction du district de sûreté nationale de Sfax, la coordination des partis démocratiques et des associations de la société civile a affirmé que des “groupes paramilitaires” ont pris en main le maintien de l’ordre et de la sécurité dans la région, en tant qu’appareil sécuritaire parallèle à celui de l’Etat, suite à la dégradation de la situation sécuritaire après l’assassinat de Chokri Belaid.

Dans une lettre écrite, remise au directeur du district de sûreté nationale de Sfax, dont une copie est parvenue à l’Agence TAP, une délégation de partis démocratiques et des composantes de la société civile s’est dite préoccupée par “le laxisme” affiché par les forces de l’ordre à l’égard de ces groupes qui “agissent sous la houlette de “la Ligue des comités de protection de la révolution”.

“Les structures sécuritaires sont appelées à assumer leur pleine et entière responsabilité dans la protection des citoyens et des biens publics et privés et à faire preuve de fermeté et de rigueur à l’égard de l’activité de ces groupes hors la loi”, lit-on dans la lettre. Pour sa part, le bureau régional du parti du Congrès pour la République (CPR) a rendu public un communiqué dans lequel il condamne les “actes barbares” qui ont accompagné les mouvements de protestation après l’assassinat de Chokri Belaid.

Le communiqué rend hommage aux “jeunes et aux citoyens libres de Sfax qui n’ont pas hésité à protéger leur ville en cette étape de “complot contre la révolution”, réaffirmant l’adhésion des militants du parti à ce “noble acte patriotique” exprimée par les hommes politiques, les associations, les imams et les militants des comités de protection de la révolution et les citoyens qui ont aidé les forces de l’ordre et de l’armée nationale à lutter contre la criminalité”.

Le communiqué appelle à “une grande mobilisation régionale pour dénoncer la violence, préserver l’unité nationale et protéger la révolution”.

DI/TAP