Le vice-président de l’organisation de défense du consommateur (ODC) Sélim Saadallah a affirmé que les commerçants des matériaux de construction (en gros et en détail) sont responsables de l’écoulement du fer de contrebande en provenances des pays voisins vers le marché local.
Il a estimé, lors d’une rencontre sur “le fer de contrebande….une menace pour la sécurité des constructions” organisée, jeudi, à Tunis, que “les consommateurs ont également une large part de responsabilité, dès lors qu’ils n’accordent aucun intérêt à la qualité du fer qu’ils utilisent dans les constructions”. Le directeur général de l’Institut national de la consommation (INC) Lassaad Labidi a appelé les consommateurs “à dénoncer les dépassements et à réclamer la facture d’achat afin de s’assurer de la provenance du fer”.
Il a expliqué que la lutte contre la contrebande du fer exige l’intensification du contrôle commun des circuits de distribution, des routes et des chantiers. Cherif Ezzine chef de service à l’Institut national de la normalisation et de la propriété industrielle (INNORPI) a indiqué que le fer tunisien répond aux normes de qualité en vigueur et que les usines de fer font l’objet de contrôle continu afin de protéger au mieux le consommateur tunisien.
Il convient de rappeler que la contrebande du fer de construction, enregistrée au cours de la dernière période, a eu pour impact une baisse de 39% des ventes du fer à Béton, pendant les huit premiers mois de l’année 2012, par rapport à la même période de l’année précédente, selon les dernières statistiques du ministère de l’industrie. La Tunisie compte 5 usines de fer employant environ 2200 personnes. La production nationale de fer s’élève à 870 mille tonnes par an, alors que la consommation locale varie entre 500 et 600 mille tonnes par an.
WMC/TAP