SONEDE, où sont les députés, les journalistes?

Par : Autres

eau-sonedeTunisiens, ne croyez pas ce que l’on vous raconte à propos du stress hydrique, du manque d’eau, du réchauffement climatique. Ces phénomènes existent bel et bien mais ne sont aucunement derrière les défaillances de la SONEDE (Société nationale de distribution d’eau).

Il ne pleut pas moins que d’habitude, la consommation en eau des ménages tunisiens n’a pas augmenté de manière considérable. Bien au contraire, la crise du tourisme et la fermeture des hôtels ont réduit nettement la demande globale en eau potable.

Le mal est ailleurs. Il réside au niveau de la défaillance totale des dirigeants et du personnel de la SONEDE qui ne travaillent plus ou si peu. Cette défaillance est due au manque d’entretien des barrages (qui ne relève pas de la SONEDE), à l’absence d’investissements due elle-même aux recrutements massifs de personnel pléthorique. Cette défaillance est due aussi au manque d’entretien des équipements et notamment des stations de pompage.

Le seul phénomène que je confirme est celui de la surexploitation des nappes phréatiques, comme à Kébili, où la palmeraie a doublé illégalement de surface, ce qui est encore imputable au ministère.

Où sont les députés des régions concernées? Où sont les journalistes qui éclaireraient l’opinion publique? Pourquoi ne font-ils pas d’investigations? Pourquoi se contentent-ils du blablabla du directeur général de la SONEDE et du ministre? De quoi s’occupent-ils? Pourquoi n’interrogent-ils pas officiellement et en commission le ministre de l’Agriculture? Qu’ils réclament les statistiques relatives aux réserves en eau dans les barrages et qu’ils les comparent aux réserves des années précédentes. Qu’ils réclament les plans d’investissements élaborés en 2009-2010 et les projections relatives à la période 2016-2020.

Faites tous votre travail.

Chokri Mamoghli