Tunisie : Le parti Ettahrir portera plainte pour avoir été interdit de tenir sa conférence de presse

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Le porte-parole du parti Ettahrir, Ridha Belhaj, a indiqué, mardi, que la conférence de presse de son parti prévue ce matin dans l’un des hôtels de la capitale a été interdite.

Le parti portera plainte devant le Tribunal de première instance de Tunis, a-t-il annoncé, précisant que l’article
5 du décret-loi organisant les partis politiques interdit d’entraver l’activité des partis politiques de manière directe ou indirecte.

Le parti Ettahrir avait tenu, précédemment, plusieurs conférences de presse dans le même hôtel sans ennui, a indiqué Belhaj dans une déclaration à l’agence TAP, condamnant ces « pratiques irresponsables» qui rappellent, selon lui, l’ancien régime.

Belhadj a tenu le président de la République Béji Caid Essebsi pour « responsable de l’interdiction de la conférence
de presse » qui devait être consacrée, selon ses dires, à la réaction du parti concernant l’attentat terroriste perpétré vendredi dernier dans l’un des hôtels de la ville touristique de Sousse, faisant 38 morts et 39 blessés.

En déplacement vendredi dernier sur les lieux où s’était produit l’attentat terroriste, le président de la République avait annoncé que « des mesures sévères vont être prises ».

Il avait également appelé la présidence du gouvernement à réviser l’octroi des visas attribués auparavant à certains
partis qui brandissent, avec fierté, le drapeau noir et méprisent le drapeau national. « La Tunisie ne tolérera plus la levée du drapeau noir à la place du drapeau national », a- t-il martelé.

Lors de son quatrième congrès tenu samedi 13 juin 2015, au palais des congrès à Tunis, les partisans du parti Ettahrir arboraient les drapeaux noirs des djihadistes et scandaient des slogans appelant au Califat et à l’application de la chariaa.
Rappelons que le chef du gouvernement Habib Essid avait annoncé samedi dernier à l’issue de la réunion de la cellule de coordination sécuritaire et de suivi d’entamer des procédures juridiques contre les partis et les associations qui s’opposent à la Constitution y compris des procédures de dissolution.