CAN-2015 (Tunisie) : La Tunisie à travers les phases finales de la CAN

La sélection tunisienne de football abordera la 30e édition de la Coupe d’Afrique des Nations, en Guinée Equatoriale, avec l’espoir de rééditer l’exploit de 2004, année où la Tunisie a été sacrée pour la première fois de son histoire champion d’Afrique.

Les débuts de la Tunisie en Coupe d’Afrique des Nations remontent à l’édition 1962, organisée en Ethiopie, où elle a terminé à la troisième place, suite à sa défaite face au pays organisateur (2-4) et sa victoire face à l’Ouganda (3-0).

Lors de sa deuxième participation en 1963 au Ghana, le onze national s’est contenté d’un premier tour après un match nul avec le Ghana (1-1) et une défaite face à l’Ethiopie (2-4). En 1965, la Tunisie abrita pour la première fois la CAN qui fut une occasion pour les coéquipiers de Sadok Sassi de remporter le titre, mais ils sont passés à côté du sacre en se faisant battre en finale par le Ghana (2-3).

Après une longue absence, la Tunisie retrouve la compétition continentale en 1978 organisée au Ghana. Au cours de cette édition, les coéquipiers de Tarek Dhiab furent éliminés en demi- finales par le Nigeria.

L’édition 1982 en Libye, les Tunisiens n’ont pas connu la même fortune et furent éliminés au premier tour après un nul avec le Cameroun (1-1) et une défaite face à la Libye (0-2).

Il fallait douze ans après pour que les Aigles de Carthage renouent avec la CAN, en 1994 organisée sur le sol tunisien. Mais ce fut aussi un fiasco après leur élimination au premier tour suite à une défaite face au Mali (0-2) et un match nul avec l’ex- Zaire (RD Congo actuellement, 1-1).

La lecon a été bien assimilée par les protégés du Franco- polonais Henri Kasperzak qui a réussi à conduire un groupe composé de jeunes joueurs talentueux à l’image de Kaies Ghodhbène et Riadh Bouazizi, à réaliser un parcours exceptionnel lors de la CAN-1996 en Afrique du Sud, qui l’a vu atteindre la finale, perdue face aux Bafana Bafana (0-2), et à réconcilier le public tunisien avec sa sélection.

Mais la pression et l’obligation de résultats ont fait que les Aigles de Carthage n’ont pas pu réediter leur exploit deux ans plus tard au Burkina Faso, en se faisant éliminer au stade des quarts de finale par les “Etalons” aux tirs au but (7-8).

L’édition de 2000, organisée conjointement par le Ghana et le Nigeria, a vu la enregistré la qualification du onze national au dernier carré aux dépens de l’Egypte (1-0), mais le Cameroun a mis fin au rêve des Tunisiens en leur infligeant une sévère défaite (0-3). La troisième place leur a aussi échappé après la défaite aux tirs au but (3-4) devant l’Afrique du Sud (1-1 au terme du temps règlementaire).

La CAN 2002 au Mali a été une grande déception pour les protégés du coach français Roger Lemerre, qui sont sortis par la petite porte dès le premier tour après deux nuls vierges avec le Sénégal et la Zambie et une défaite devant l’Egypte.

Mais celui- ci a gagné son pari deux ans plus tard en menant le onze national au sacre final à Tunis grâce à une génération de joueurs talentueux comme Karim Hagui, Khaled Badra, Hatem Trabelsi, Mehdi Nafti, Jawher Mnari, Khaled Badra, Zied Jaziri et le Tuniso- brésilien Silva Dos Santos, auteur de 22 buts avec les Aigles de Carthage toute coméptitions confondues.

Mais, la sélection tunisienne n’a pas réussi à préserver le trône africain ni l’édition d’après en 2006 en Egypte après son élimination au second tour par le Nigeria aux tirs au but (7-6), ni l’édition d’après organisée en 2008 au Ghana où elle fut sortie en quarts de finale par les Lions indomptables (2-3), ni encore en 2010 en Angola où elle a concédé trois matches nuls de suite face à la Zambie (1-1), le Gabon (0-0) et le Cameroun (2- 2).

En 2012, au Gabon et en Guinée Equatoriale, les Tunisiens furent éliminés au second tour par le Ghana (1-2), avant de quitter prématurément l’édition suivante, en 2014 en Afrique du Sud, en remportant un succès face à l’Algérie (1-0), une défaite face à la Côte d’Ivoire et un match nul (1-1) face au Togo.

Lors de la 30e édition En Guinée Equatoriale, les hommes du Belge Georges Leekens tenteront de faire mieux que les dernières CAN avec l’espoir d’aller le plus loin possible dans cette nouvelle aventure continentale comme ce fut le cas en 2004 qui reste jusqu’ici une édition exceptionnelle.