JCC 2014 : La montée des marches de la 25e édition

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Les mythiques marches de marbre blanc du théâtre municipal de Tunis, seront drapées, le temps d’un soir, du tapis rouge déroulé à l’honneur des invités de la 25 eme édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC), qui s’ouvrent samedi pour se poursuivre jusqu’au 6 décembre prochain.

Encore une fois, la bonbonnière brillera de toutes les lumières pour la montée des artistes, samedi soir, dont plusieurs invités de marque tels l’acteur, réalisateur et producteur américain Danny Glover, le grand critique de cinéma français Jacques Fieschi ou encore l’actrice jordanienne Saba Mubarek.

Programme JCC

Spécial JCC

Un important dispositif sécuritaire a été mis en place au centre ville, interdisant la circulation des véhicules. Un cordon de police sera placé tout au long de l’allée reliant l’Hotel Africa au théatre municipal pour le passage des artistes et des invités d’honneur des JCC. Les JCC, premier festival de cinéma arabo-africain créé par Tahar Chariaa en 1966, devenus à partir de cette année un rendez-vous annuel, verra la participation de 36 pays.

L’ouverture des JCC sera marquée par la projection du film “Timbuktu, le chagrin des oiseaux” du mauritanien Abderrahmen Sissako. Pour la 25ème édition, un quinzaine de films seront en lice dans la catégorie des longs-métrages, dont le film tunisien “Bidoun2” de Jilani Saadi.

La compétition officielle des courts-métrages regroupe 16 films, dont deux tunisiens à savoir “Peau de colle” de Kaouther Ben Henia et “Chouf” de Imen Dellil.

La section documentaire, qui retient un grand intérêt de cette nouvelle édition des JCC, compte 19 documentaires en lice, dont deux films tunisiens à savoir “Un retour” de Abdallah Yahia et “El Gort” de Hamza Ouni.

Initialement connue en tant que “Ateliers de projets”, “Takmil” constitue à la fois la continuité et la nouveauté de cette édition. La directrice des JCC, Dorra Bouchoucha avait, d’ores et déjà, annoncé la sélection de 27 films africains et arabes.

Les JCC ont aussi prévu un espace de commercialisation des films tunisiens ainsi qu’une section Vidéo on Demand (VOD) qui sera installée à l’hôtel Africa permettant aux professionnels de visionner les films tunisiens.

Une table ronde sur le thème “Réception-Perception des films du Sud” permettra aussi de réunir des producteurs, vendeurs internationaux, programmateurs de festivals internationaux et des producteurs et réalisateurs africains, arabes et tunisiens pour réfléchir à une meilleure visibilité et diffusion des films du Sud.

La programmation du festival prévoit aussi des sections parallèles “Cinéma du monde”, des “Séances spectacles” pour découvrir des productions de tous horizons en présence des réalisateurs, producteurs ou acteurs. Les cinéphiles pourront découvrir notamment le cinéma chilien (12 films) et roumain (10 films).

Un hommage appuyé sera rendu au père du documentaire africain le sénégalais Samba Felix N’Diaye et au cinéaste syrien Omar Amiralay, dont le film “La vie quotidienne dans un village syrien” (1974) a été primé au Festival de Berlin.

Plusieurs films ayant fait le succès du réalisateur français Maurice Pialat, dont son célèbre documentaire “A Nos Amours” (1983), seront au programme en hommage à la mémoire du réalisateur.

Un hommage particulier sera rendu également au réalisateur tunisien Naceur Khemir avec la projection de six de ses films dont “Le Colier perdu de la Colombe”.

En prévision des JCC, les huit salles de cinéma de Tunis ont fait l’objet d’un lifting express, dont les travaux ont démarré le 13 octobre, mobilisant une enveloppe de 400 mille dinars.

“J’espère que les spectateurs remarqueront la différence”, lance Meriem Ben Abdelmalek, responsable du parc cinémas au comité d’organisation des JCC, qui regrette de n’avoir pas pu entreprendre des travaux structurels. “Au lieu de réparer des fauteuils datant de vingt ans, il aurait fallu en acheter des neufs. Au lieu de nettoyer une moquette usée jusqu’à la corde, il aurait fallu en poser une nouvelle.Malheureusement, le budget ne le permettait pas” explique-t-elle.