Mehdi Jemaa annonce la mise en place d’une équipe de suivi la réalisation des projets à Jendouba

Le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jemaa, a annoncé lundi à Jendouba, la mise en place d’une équipe de suivi composée de représentants de plusieurs ministères chargés du développement, en vue de prendre les décisions nécessaires pour régler les problèmes en suspens pour tous les projets publics.

L’équipe de suivi sera chargée de prendre des décisions rapides et efficaces.

Dans une allocution prononcée au cours d’une réunion d’une session extraordinaire du conseil régional du développement de Jendouba, il a indiqué que sa visite dans la région, en compagnie de membres du gouvernement, lui a permis de se rendre compte d’un ensemble de paradoxes, notamment que le gouvernorat qui bénéficie d’un immense potentiel hydraulique, forestier et naturel, est encore classé parmi les régions les plus pauvres, relevant également la sous exploitation des ressources disponibles.

A ce propos, Mehdi Jemaa a fait part de son étonnement face au retard de quelques 475 projets publics pour des raisons qualifiés de “simples”, imputant la responsabilité aux autorités régionales et locales et aux composantes de la société civile qui n’ont pas pris des initiatives pour intervenir et trouver les solutions aux obstacles, sans porter atteinte, au même titre, aux droits des citoyens et de la communauté nationale.

Concernant le projet de pont sur l’Oued Medjerda qui est en suspens, depuis trois ans, à cause de problèmes fonciers, le chef du gouvernement a fait remarquer que “le devoir de l’Etat est de garantir les droits des citoyens, mais aussi de satisfaire les revendications de la communauté nationale concernant la réalisation des projets et les prestations des services nécessaires”, précisant qu'”il faut insister sur la ferme volonté de l’Etat de les réaliser”.

Il a, dans ce sens, souligné que le travail est le critère fondamental pour sauver le pays de la crise, affirmant que le gouvernement n’a pas besoin des responsables qui sont incapables de prendre les décisions immédiates.

Les intervenants au cours de la réunion ont évoqué un ensemble de problèmes relatifs au développement, à l’éducation, à l’économie et à la sécurité, faisant remarquer que l’une des principales causes de la lenteur du rythme du développement se situe au niveau de l’incapacité, dans la région, de prendre les décisions nécessaires concernant les affaires urgentes et en suspens.

Ils ont proposé la réouverture de certaines usines fermées pour des raisons administratives simples ou parce qu’elles n’avaient pas été reliées aux réseaux de l’électricité, ou autres, et ce, dans le but de dynamiser le développement dans la région.

Avant la réunion qui s’est déroulée en présence de membres du gouvernement, d’élus de la région, du gouverneur de Jendouba et des représentants de partis politiques et d’organisations, le chef du gouvernement a visité des projets en cours ou en suspens. Lors de sa visite au poste frontalier de Melloula, Mehdi Jemaa a mis l’accent sur la nécessité d’achever les travaux en cours, avant le début de la saison touristique, afin de permettre l’accueil d’environ un million de visiteurs algériens.

Il a, en outre, inspecté le pont à double voies, au niveau de l’Oued Medjerda, sur la route nationale n°17, dans la ville de Jendouba qui permettra de désengorger la ville, ainsi que l’usine de sucre et l’usine japonaise de câbles automobile dans la zone industrielle “Ertyah 1”.

D’autre part, le chef du gouvernement provisoire s’est rendu au complexe agricole de Badrouna, dans la délégation de Boussalem où il a fait part de son étonnement de la masse des dettes accumulées par ce complexe qui a atteint les 2 millions de dinars, bien qu’il gère des surfaces agricoles immenses dépassant 1400 ha.

Lors de cette visite, le chef du gouvernement était accompagné des ministres de l’Intérieur, de l’Equipement, de l’Aménagement du territoire et du Développement durable, du Tourisme, du ministre chargé de la Coordination et du suivi des affaires économiques, du secrétaire d’Etat au Développement et à la Coopération internationale et du secrétaire d’Etat aux Affaires régionales et locales.