La famille du martyr Chokri Belaid et 30 avocats ont intenté un procès à l’encontre de 37 députés de l’ANC, du président de la République, Moncef Marzoui, du chef du gouvernement, Ali Laarayedh, du ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, ainsi que d’un nombre de cadres sécuritaires.
Cette décision intervient suite aux révélations de Taieb Akili, membre de l’IRVA (Initiative pour la recherche de la vérité sur l’assassinat de Chokri Belaïd).
Dans un autre registre, Akili a déclaré, jeudi 12 septembre, détenir un document authentique daté du 14 juillet 2013 qui stipule que Lotfi Ben Jeddou était au courant du projet d’assassinat du constituant et coordinateur général du Courant populaire Mohamed Brahmi par des salafistes.
Mercredi 18 septembre, Taieb Akili revient à la charge et accuse cette fois-ci Ali Laarayedh d’avoir dissimulé ce document et ordonné sa destruction le 25 juillet dernier –le jour de l’assassinat de Brahmi-, ajoutant que le chef du gouvernement a contacté un responsable sécuritaire afin de le convaincre de détruire ce document.
Il a également annoncé, dans une interview accordée à Shems Fm, qu’une plainte va être déposée à l’échelle internationale contre Ali Laarayedh ainsi que toutes les personnes impliquées dans les assassinats de Brahmi et Belaid.
Le chef du gouvernement a, pour sa part, répondu, mercredi, à ces allégations dans un communiqué de la présidence du gouvernement.
Il a nié avoir été au courant du «document fuité» sur le projet d’assassinat de Mohamed Brahmi.
«L’exploitation de ces événements pour porter préjudice au gouvernement et aux cadres sécuritaires et civiles ainsi que pour mettre en doute leurs efforts et leur crédibilité constitue, à plusieurs égards, une instrumentalisation politique qui n’a pour dessein que de porter atteinte aux institutions de l’Etat», relève le chef du gouvernement.