Des milliers de partisans du Front du salut, d’organisations et de composantes de la société civile ont manifesté, samedi, en formant une chaîne humaine pour la paix et la tolérance reliant la place du Bardo à celle du gouvernement, à la Kasbah, ainsi que dans deux regroupements dans ces deux places.
Des discours ont été prononcés, à cette occasion, et un concert a été organisé sous le signe de la dissolution du gouvernement et de la lutte contre le pouvoir de la Troïka, dirigée par le mouvement Ennahdha.
Selon les organisateurs, la chaîne humaine établie entre les deux places a regroupé plus de dix mille personnes, dans une action, la première du genre dans l’histoire des manifestations populaires en Tunisie, signalant qu’ils renforceront davantage leurs mouvements pacifiques, jusqu’à l’annonce de la démission du gouvernement et de la conclusion d’un compromis sur la finalisation du travail de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC).
Dans des discours prononcés à la place du gouvernement de la Kasbah, plusieurs députés dissidents ont réaffirmé leur attachement aux revendications du sit-in du départ, et ce, en présence de quelques centaines de personnes reitérant leur attachement au sit-in “Errahil”.
Selon Mongi Rahoui, député dissident, cette chaîne humaine est « un mouvement qui a réussi avec excellence », estimant qu’il « ne reste aucun prétexte au gouvernement pour se maintenir au pouvoir ».
Plus tard, des centaines de manifestants sont revenus à pied, à la place du Bardo, pour prendre part, malgré la pluies, à un spectacle de chants et de poésie engagés, tout en scandant des slogans exprimant le soutien au peuple syrien et hostiles au gouvernement au pouvoir.
Les députés dissidents avaient accueilli, samedi après midi, des délégations de soutien, parmi des élus du front de gauche français et des organisations professionnelles nationales et régionales. Les forces de l’ordre public et les agents de la protection civile ont assisté à cette manifestation qui s’est déroulée dans le calme.